Des conseils retraite pour vos clients

Par La rédaction | 22 avril 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans un récent article paru chez Les Affaires, Amine Chbani, planificateur financier, donne quelques pistes de solution à la planification de la retraite en tenant compte des répercussions de la pandémie sur les portefeuilles d’investissement.

Il considère pour cela trois catégories de clients : ceux qui envisagent de prendre leur retraite dans les cinq prochaines années, ceux qui visent de la prendre dans cinq ans ou plus et ceux qui sont déjà à la retraite.

Pour les retraités, il recommande de devancer la demande de la rente du RRQ, ce qui leur permettrait de reporter à plus tard les retraits d’une partie de leurs placements, lorsque les marchés reprendront à la hausse.

« Les marchés financiers connaissent des cycles de hausses et de baisses depuis des décennies, c’est connu, explique le planificateur. Mais nous n’en connaissons jamais la durée, ni l’importance des fluctuations. L’investisseur doit donc prendre des décisions financières en fonction de ses objectifs, qui doivent être clairs, et utiliser les investissements comme un outil pour les atteindre. »

Pour ceux qui prévoyaient prendre leur retraite durant les cinq prochaines années, il juge qu’une marge de manœuvre importante existe. Il conseille alors d’ajuster la stratégie d’investissement pour tenir compte de la nouvelle réalité, notamment la baisse de la plupart des placements en actions et autres sous-jacents.

Pour cette catégorie, Amine Chbani propose les options suivantes :

  • La date de la retraite peut être revue : même si la retraite est prévue à l’intérieur des cinq prochaines années, l’investisseur a encore la possibilité de la repousser pour avoir plus de temps et profiter de la reprise.
  • Retirer les revenus qui sont garantis avant les placements : il pourrait par exemple être judicieux d’évaluer la possibilité de demander la rente du Régime de rentes du Québec (RRQ) plus tôt que prévu (s’il y a lieu) pour laisser le temps aux investissements de reprendre des couleurs plus positives.
  • Travailler à temps partiel les premières années de la retraite : l’objectif ici est de limiter le plus possible les retraits de ses investissements. Si repousser la date de la retraite n’est pas une option, il s’agit d’une alternative à considérer.

Enfin, pour les clients qui ne comptent pas prendre leur retraite avant au moins cinq ans, ils disposent d’assez de temps pour maintenir leurs objectifs à long terme. En l’espace de cinq ans, il est très probable que la crise prenne fin et que l’économie reprenne, entraînant dans sa montée les marchés boursiers et, par le fait-même, les rendements des portefeuilles établis.

Le planificateur recommande de ne pas prendre de décision hâtive ou sur le coup de l’émotion, car celle-ci pourrait s’avérer très coûteuse.

La rédaction