Des enjeux majeurs persistent pour les assureurs vie canadiens

Par Dominique Lamy | 6 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les sociétés d’assurance vie doivent veiller à ce que leur offre de produits compense les mauvais rendements, tout en répondant aux attentes des clients et en leur offrant une croissance dynamique, suggère le plus récent rapport d’Ernst & Young (EY) à la lumière du contexte persistant de bas taux d’intérêt au Canada et en dépit des signes de reprise mondiale des marchés.

« Au cours de la récession, la plupart des assureurs ont examiné leurs portefeuilles de produits existants pour établir de nouvelles tarifications ou éliminer les produits à haut risque et à prédominance de capital n’offrant que de faibles marges. Aujourd’hui encore, malgré les signes de reprise, elles continuent de se concentrer sur la croissance des secteurs non traditionnels à risque moins élevé et à faible prédominance de capital, comme les produits orientés vers l’épargne et les placements », déclare Michel Bergeron, associé et leader des Services aux institutions financières pour EY au Québec.

Dans sa brochure Perspectives 2014 dans le secteur canadien de l’assurance vie, EY fait observer que pour améliorer leur rentabilité, les sociétés doivent continuer à se concentrer sur la gestion des actifs et du patrimoine, tout en mettant au point des produits novateurs attrayants pour les clients.

M. Bergeron ajoute que les assureurs qui augmentent leur chiffre d’affaires sont ceux qui privilégient la commercialisation de produits souples et simplifiés qui sont assortis de propositions de valeur plus claires et plus complètes. « L’assurance vie entière et l’assurance vie temporaire demeurent populaires auprès des consommateurs parce que ce sont des produits qui sont assez faciles à comprendre », dit-il.

Il recommande donc aux sociétés de canaliser leur créativité pour accroître leur rentabilité, par exemple au moyen de meilleures stratégies fiscales et d’une meilleure gestion de l’effectif de vente.

En plus de maximiser l’amélioration du rendement du marché, le rapport d’EY invite les assureurs à se concentrer sur trois points principaux pour réussir au cours de la prochaine année :

  • Exploiter le pouvoir de la technologie numérique et des données volumineuses pour améliorer la souscription, réduire les coûts et analyser le comportement des consommateurs.
  • Tenir compte des changements du profil démographique des consommateurs pour exploiter des possibilités de marché.
  • Préparer l’entreprise aux nouveautés réglementaires et comptables annoncées, en profitant de l’occasion pour améliorer certains points comme les capacités de modélisation, la qualité et la gouvernance des données.

« Les sociétés d’assurance vie canadiennes ont eu un rendement relativement robuste tout au long du ralentissement économique en se concentrant sur les données opérationnelles de base. Aujourd’hui, alors que les conditions économiques mondiales s’améliorent, celles qui jouissent d’une situation de capital confortable et solide, et font preuve d’un esprit novateur axé sur les produits seront bien placées pour renouer avec la croissance », conclut M. Bergeron.

Dominique Lamy