Des épargnants moins enthousiastes

Par Fabrice Tremblay | 19 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les épargnants canadiens sont sensibles aux nouvelles incertaines concernant l’économie. Ils affichent moins d’enthousiasme envers presque toutes les catégories d’instruments de placement, selon le dernier indice de confiance des épargnants Financière Manuvie.

Au premier semestre de 2012, cet indice s’est établi à +24, soit deux points sous sa valeur au semestre précédent, en décembre 2011 (+26). Le résultat le plus récent est aussi cinq points en-dessous de celui d’il y a un an, soit en juin 2011 (+29).

L’enthousiasme des épargnants a diminué à l’égard de presque tous les instruments de placement. Cela comprend les placements à revenu fixe, les immeubles de placement, les fonds équilibrés et les liquidités. Le marché boursier constitue une exception, puisque la confiance a progressé de 6 points pour cette catégorie.

Le chef de la direction de Manuvie identifie les problèmes en Europe comme l’un des facteurs qui influencent l’état d’esprit des Canadiens. « Les problèmes économiques récents, et notamment l’instabilité financière persistante en Europe, peuvent expliquer la prudence des Canadiens en matière de placement, a dit Paul Rooney, président et chef de la direction de Manuvie Canada. Tant que ces problèmes économiques mondiaux feront les grands titres et qu’il n’y aura pas de signes de reprise convaincants, la confiance dans les marchés financiers restera fragile. »

Perception de l’immobilier au Québec

Pour la première fois, Manuvie a utilisé un échantillon de 2000 répondants pour établir son indice de confiance des épargnants. Cela a permis de compiler des données par région et de faire ressortir les similitudes et les disparités d’une région à l’autre du pays.

Ces résultats ont permis notamment de faire ressortir une différence de perception face au marché immobilier entre le Québec et le reste du Canada. Ainsi, les épargnants qui disent trouver le moment propice ou très propice pour investir dans leur maison sont moins nombreux au Québec (62 %) qu’en Colombie-Britannique (74 %) et que dans l’ensemble du Canada (70 %). Cela peut paraître surprenant dans la mesure où ce n’est pas au Québec que les risques de bulles immobilières sont les plus importants.

Les Québécois sont également moins nombreux à trouver que c’est un bon ou un très bon moment pour investir dans un CELI. Seulement 63 % d’entre eux estiment le moment propice, par rapport à 71 % pour tous les canadiens. Pour l’ensemble des Canadiens, d’autres instruments ont connu une baisse de confiance : REEE (-8 points), le REER (-7 points) et les fonds distincts (-8 points).

Fabrice Tremblay