Des FNB pour tous les goûts

13 novembre 2017 | Dernière mise à jour le 13 novembre 2017
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Les fonds négociés en Bourse (FNB) se multiplient et offrent de nouvelles opportunités aux investisseurs. Une conférence BMO tenue récemment invitait des experts à démystifier ce secteur et à présenter des produits et stratégies intéressantes.

« Nous sommes très fiers de dominer, depuis six années consécutives, au chapitre des nouveaux éléments d’actifs nets de FNB, a lancé Alain Desbiens, vice-président Québec et Atlantique de FNB BMO. L’an dernier, BMO représentait près de 40 cents de chaque nouveau dollar entré dans le secteur des FNB. Nos ventes en 2016 s’élevaient à près de 8 milliards de dollars. »

Une position dynamique dans un marché des FNB qui connaît une croissance fulgurante, comme l’a expliqué Daniel Straus, vice-président groupe de recherche et stratégie sur les FNB de Financière Banque Nationale. « Au Canada, nous sommes rapidement passés de trois fonds gérant 6,6 G$ d’actif à 593 fonds gérant 134 G$ d’actif », a-t-il fait remarquer.

Il y a 26 fournisseurs de FNB au pays, mais iShares et BMO se partagent près de 75 % des actifs sous gestion. Au total, neuf fournisseurs en comptent au moins un million de dollars. Au Canada, les FNB représentent 8 % du total de toutes les actions négociées en Bourse, et 11 % des sommes échangées.

Le plus important fonds demeure le XIU, d’iShares, qui compte pour 9 % de la valeur marchande totale, avec une capitalisation boursière dépassant les 12,3 M$. C’est trois fois plus que le deuxième en lice, le XSP d’iShares. « Toutefois, en 2013, 15 FNB détenaient la moitié des parts du marché, alors qu’aujourd’hui, il en faut 33 pour atteindre ce seuil », précise Daniel Straus.

La progression des FNB viendrait de leurs avantages : faible coût, liquidité, diversification, avantages fiscaux et suivi étroit. Plus de 35 % de l’actif sous gestion des FNB est assujetti à un ratio de frais de gestion de 0,20 % ou moins. Il faut ajouter à cela certains frais de négociation interne et les écarts entre cours vendeurs et cours acheteurs. Ces produits se multiplient et se complexifient et apportent de nombreuses options stratégiques.

Des éléments d’actifs stratégiques

Pour en tirer profit, il faut savoir sur lesquels miser en fonction de ses objectifs stratégiques. Lindsay Patrick, directrice, stratégie FNB à l’échelle mondiale de RBC Marchés des capitaux, a profité de la conférence pour présenter quelques choix intéressants, en fonction de cinq thèmes.

  • Pour profiter de la forte croissance mondiale : des FNB comme ZEA CN, ZEA ou ZWE de BMO, qui investissent dans les services financiers, la consommation et les matières premières.
  • Pour obtenir des dividendes élevés et en croissance : le ZDV de BMO, un fonds canadien de dividendes très exposé aux services financiers et à l’énergie, qui offre un rendement en dividendes de 4,5 %, le CDZ d’iShares ou le ZWC de BMO.
  • Pour surpondérer des secteurs dont les actions se négocient actuellement sous leur valeur potentielle : le ZEB de BMO, investi dans les six grandes banques canadiennes et dans des liquidités ou le XFN d’iShares, investi dans les banques, l’assurance et la finance.
  • Se protéger des taux qui augmentent : les FNB d’actions privilégiées, comme le ZPR de BMO, ou le HPR d’Horizons, dont la moitié des titres sont des actions privilégies de banques et de pipelines.
  • Se protéger des risques politico-économiques mondiaux : des fonds comme le TLT d’iShares, qui comprend 34 obligations d’État américaines à long terme et un rendement en dividendes de 2,5 %.

FNB à revenus fixes

Les FNB offrent par ailleurs de nouvelles opportunités pour utiliser les titres à revenu fixe, dont les rendements déçoivent dans leur forme plus traditionnelle, est venu expliquer Alfred Lee, vice-président, gestionnaire de portefeuille et stratège en placement, placements de produits structurés mondiaux à BMO Gestion mondiale d’actifs.

Les titres à revenu fixe devraient jouer un rôle important dans un contexte de vieillissement de la population. Les investisseurs plus âgés sont généralement à la recherche d’investissements peu risqués. Toutefois, la volatilité des taux d’intérêt augmente sensiblement au moment où les investisseurs doivent hausser la part des obligations dans leurs portefeuilles. Les investisseurs doivent accroître leurs flux de revenus, tout en réduisant la volatilité de leurs portefeuilles. Pour amplifier les difficultés, les nouvelles réglementations imposées après la crise financière de 2008 compliquent la sélection de titres et augmentent les frais d’opération et les délais d’exécution.

Les FNB à revenu fixe sont devenus des outils intéressants pour affronter ces problèmes d’investissement ou structuraux et une augmentation des flux en témoigne. Ceux-ci n’ont cessé d’augmenter depuis 2011. En août 2017, les FNB de titres à revenu fixe ont atteint 45 G $ d’éléments d’actifs sous gestion.

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