Des géants boudés par les investisseurs

Par La rédaction | 14 octobre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : 123RF

Les investisseurs deviennent de plus en plus intéressés par l’influence des entreprises avant de les inclure dans leurs portefeuilles. Après avoir commencé à rejeter les entreprises pétrolières, d’armement et de tabac, les investisseurs commencent à délaisser certaines entreprises technologiques, comme le rapporte la CBC.

« Les deux principales entreprises qui ont tendance à être signalées ces jours-ci comme étant éthiquement discutables sont Facebook et Amazon », indique Tim Nash, conseiller en investissements éthiques.

Cette réaction des marchés serait causée par les différentes poursuites auxquelles fait face Amazon quant à ses pratiques envers ses employés, ou le boycottage de Facebook lors des différents mouvements sociaux à travers le monde en 2020. Plus généralement, les investisseurs reprochent à toutes les entreprises technologiques d’agir dans un style monopolistique entravant les libertés des citoyens.

Pourtant, les connaissances des investisseurs en termes de fonds responsables restent très limitées. Selon un récent sondage mené par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) et Pollara Strategic Insights, la connaissance de l’investissement à retombées sociales semble encore plus faible, avec seulement 36 % des investisseurs en fonds communs de placement et 43 % des investisseurs en FNB affirmant être très bien informés sur le sujet.

Cela n’empêche pas les investisseurs de vouloir faire des investissements plus responsables. Ainsi, 61 % des investisseurs en fonds communs de placement et en FNB qui ne détiennent pas actuellement de placements responsables sont « assez susceptibles » ou « susceptibles » d’inclure ces placements dans leur portefeuille au cours des deux prochaines années.

« Selon Valeurs Mobilières TD, 2020 sera une année record pour les fonds négociés en Bourse qui suivront les entreprises axées sur des facteurs éthiques comme l’environnement, l’impact social et la gouvernance d’entreprise. Plus d’argent y a été investi au premier trimestre que dans l’ensemble de 2019 », rapporte la CBC.

Tim Nash soutient que l’abandon de ces entreprises dans une stratégie de planification ne se traduit pas nécessairement par une perte de rendements.

« Ce qui a été vraiment intéressant pendant la COVID-19, c’est que ces fonds de développement durable ont surperformé cette année, de manière assez importante, a-t-il déclaré. Ainsi, même certains de ces fonds qui ont exclu des entreprises comme Amazon et Facebook trouvent clairement d’autres entreprises tout aussi rentables. »

La rédaction