Des hausses de 50 points de base

Par James Langton | 20 juin 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jusqu’à ce que les prix de l’essence baissent considérablement ou qu’il y ait d’autres signes clairs de relâchement de l’inflation, la Banque du Canada (BdC) et la Réserve fédérale américaine (Fed) vont probablement maintenir leurs taux actuels, selon Marchés mondiaux CIBC.

Dans un nouveau rapport, les économistes de CIBC affirment que les banques centrales tentent de trouver le moyen de relever les taux assez rapidement pour maîtriser l’inflation sans plonger l’économie dans la récession.

« En agissant trop lentement, et en laissant le temps aux anticipations d’inflation de se développer, elles pourraient laisser une récession comme seul outil pour ramener l’inflation sur terre », indique le rapport.

En effet, si les anticipations d’inflation augmentent fortement, une inflation élevée peut devenir une prophétie auto-réalisatrice.

« Pour l’instant, les attentes d’inflation à long terme semblent assez stables, tant au Canada qu’aux États-Unis », souligne le rapport.

Toutefois, il note également qu’il existe un risque réel que les attentes divergent de la réalité, en particulier parce que les prix de l’alimentation et de l’essence – qui sont « fortement pondérés » dans les attentes des consommateurs – restent élevés.

« Un refroidissement du marché du logement serait certainement utile, mais les prix des produits alimentaires continueront d’exercer une forte influence lorsque les gens planifieront leur barbecue d’été », selon le rapport.

Face à la crainte de voir les anticipations d’inflation s’envoler, les banques centrales procèdent à des hausses plus rapides que d’habitude, avec des hausses de 50 points de base au lieu des mouvements habituels de 25 points de base.

« Nous considérons toujours qu’un taux au jour le jour de 2 % est suffisant pour contenir la croissance et réduire les pressions inflationnistes intérieures dans les deux pays, mais nous avons avancé le calendrier pour atteindre ces pics de rendement étant donné la nécessité d’obtenir une certaine détente de l’inflation avant que les attentes ne soient désancrées et que les chances d’un atterrissage en douceur ne s’évaporent », affirment les auteurs du rapport.

« À moins que nous n’assistions à un ralentissement, des prix de certains produits comme l’essence, les chances d’une pause, ou d’un passage à des hausses d’un quart de point, sont désormais moins probables jusqu’à ce que les taux atteignent les taux finaux que nous prévoyons », concluent-ils.