Des investisseurs canadiens floués sur le marché des options

Par La rédaction | 6 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Votre client vous appelle pour vous parler d’une offre d’investissement irrésistible dans des produits financiers offerts par Sachs International S.A., Citadel Consultancy, Ty Gold ou Robert Rosa? Arrêtez-le tout de suite, car ces entreprises auraient floué des investisseurs canadiens dernièrement.

L’Autorité des marchés financiers a officiellement mis en garde les investisseurs québécois contre les sollicitations de ces sociétés, qui ne sont pas inscrites auprès de l’AMF et donc pas autorisées à offrir leurs produits et services au Québec.

Ces derniers sont proposés sur les sites www.sachsint.com, mylloydstrader.com, forexoptionstraderplatform.com et probablement d’autres. Sachs, Lloyds, Forex… Le modus operandi de ces solliciteurs semble inclure l’usage intempestif de termes et noms jouissant d’une solide réputation dans le monde financier pour rassurer les investisseurs.

DES GAINS DE 300 % EN DEUX SEMAINES

Au moins un investisseur québécois s’est fait prendre en investissant dans des options d’achat sur l’essence. Sachs lui aurait été présentée comme une grande firme de courtage et de gestion de patrimoine. On lui aurait promis que la valeur de son investissement doublerait, voire triplerait, en deux semaines. Au pire, les pertes se limiteraient à moins de 15 %, lui aurait-on dit. Les sommes investies ont été transférées dans le compte de Citadel, une société sise à Hong Kong.

Les fraudeurs auraient offert d’autres options à l’investisseur, promettant que leur valeur doublerait en trois semaines. L’investisseur a mordu à l’hameçon, avant de perdre le contact avec le vendeur. L’argent obtenu à partir des options aurait été réinvesti dans des options sur l’or, lesquelles auraient perdu quasiment toute valeur. L’investisseur n’a jamais pu récupérer son investissement. Il a perdu 58 800 $ dans l’aventure.

ALERTE PANCANADIENNE

Les commissions des valeurs mobilières de l’Ontario et de la Colombie-Britannique ont aussi émis des mises en garde contre Sachs, accusé encore une fois de solliciter des investissements sans être inscrit. La commission ontarienne a aussi émis une mise en garde à l’égard des sites Internet liés à l’entreprise.

Le Tribunal des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick a pour sa part prononcé des ordonnances d’interdiction à l’encontre de Sachs, Charles King et Ulises Azofeifa Robles pour des raisons similaires à celles évoquées par l’AMF.

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