Unis pour la cybersécurité

Par La rédaction | 12 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123rf

Alors que les cybermenaces, en particulier la fraude, le vol d’identité et le vol de données, se multiplient partout dans le monde, le Mouvement Desjardins, la Banque Nationale, Deloitte et le Groupe RHEA ont décidé de s’associer pour financer la création de CyberEco.

Ce nouvel organisme, qui prévoit réunir « un collectif de talent et d’expertise en cybersécurité », s’est fixé pour objectif de faire du Québec « un leader mondial en cybersécurité ».

CyberEco regroupera des experts travaillant sur des projets destinés tant aux entreprises qu’aux particuliers. Ces spécialistes mettront à profit leurs connaissances et leur expérience pour « développer des solutions technologiques permettant de rendre plus sécuritaires les activités numériques, notamment avec des outils de sensibilisation, de nouveaux logiciels de protection et de détection, mais aussi des algorithmes d’identification de comportements malveillants ».

« LA CYBERSÉCURITÉ EST UNE SPHÈRE D’ACTIVITÉ STRATÉGIQUE »

« L’imagination des fraudeurs et des pirates informatiques n’ayant pas de limites, la cybersécurité est devenue une sphère d’activité d’importance stratégique et qui fait appel à notre capacité d’innovation. L’expertise rassemblée au sein de CyberEco va nous permettre de renforcer les différents piliers de la lutte contre la cybercriminalité ainsi que nos initiatives en matière de prévention » justifie Guy Cormier, président et chef de la direction de Desjardins.

« Au cours des dernières années, nous avons vu la demande pour des produits et services en cybersécurité littéralement exploser. Pour y répondre, il est impératif de développer de nouvelles solutions qui reposent sur une plus grande collaboration entre les grands acteurs de l’industrie. C’est là l’esprit de CyberEco », ajoute Marc Perron, associé directeur pour le Québec chez Deloitte.

D’ici la fin de l’année, une série d’initiatives visant « à prévenir les cyberattaques et à mieux protéger la confidentialité des informations personnelles » devrait voir le jour. « Loin d’être uniquement un centre d’expertise en technologies, CyberEco travaillera aussi sur les comportements humains en misant, par exemple, sur des projets destinés au grand public tels que l’application Protection » qui sera lancée cet automne, précisent les quatre membres fondateurs de l’organisme.

UN MARCHÉ QUI POURRAIT ATTEINDRE PLUS DE 170 G$ D’ICI À 2020

« Plusieurs secteurs de l’activité économique vivent présentement une révolution numérique. Pour en tirer pleinement parti, les organisations doivent pouvoir s’appuyer sur des solutions de cybersécurité très performantes. Les avantages sont nombreux, qu’il s’agisse de soutenir les activités commerciales ou encore de créer un contexte favorable au développement des entreprises. La cybersécurité est également devenue une question de sécurité nationale, un phénomène qui risque de s’accentuer au cours des prochaines années », souligne pour sa part Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale.

Selon les membres fondateurs du projet, « le Québec doit se préoccuper davantage de cybersécurité, car les technologies sont la clé de voûte de la nouvelle économie ». Ainsi, tous les secteurs sont concernés, notamment l’intelligence artificielle, l’industrie 4.0 et les jeux vidéo, des domaines dans lesquels Montréal occupe déjà une place de leader mondial. En outre, insistent-ils, « les vols d’identité et les escroqueries sur Internet menacent le grand public et engendrent des pertes financières considérables ».

La création de CyberEco vise enfin « à positionner le Québec sur l’échiquier mondial et à créer et maintenir des emplois ici », mais également à profiter d’un marché en plein essor qui pourrait atteindre plus de 170 milliards de dollars sur la planète d’ici à 2020. C’est la raison pour laquelle l’organisme a conclu diverses alliances, notamment avec le monde universitaire. Faisant écho à cette initiative, l’Université de Montréal a d’ailleurs annoncé mercredi la création d’une Chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité, elle aussi financée par Desjardins et la Banque Nationale.

MONTRÉAL, PLAQUE TOURNANTE DE LA CYBERSÉCURITÉ

Avec sa forte concentration d’entreprises et de chercheurs en intelligence artificielle, Montréal constitue « le lieu de prédilection pour établir un centre de calibre mondial qui allie cybersécurité et intelligence artificielle », notamment grâce à la présence de plusieurs universités, de start ups et d’une main-d’œuvre qualifiée.

Situé dans le Quartier de l’innovation, au cœur de l’écosystème économique montréalais, le nouvel organisme pourra ainsi « multiplier les associations avec des partenaires locaux et internationaux ».

Source : CyberEco.

La rédaction