Des nouvelles d’Asie

La récente volatilité des marchés asiatiques offre de belles occasions de placements, croit Amber Sinha, gestionnaire de portefeuille principal, actions mondiales, à Gestion d’actifs CIBC.

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« L’Asie-Pacifique vit une expérience de la COVID-19 différente de la nôtre, et cela se ressent sur les marchés, où la région a sous-performé ces derniers mois par rapport à l’Europe et l’Amérique du Nord », observe Amber Sinha.

Plusieurs pays d’Asie du Sud-Est sont actuellement en état de confinement intense et fonctionnent au ralenti. Mais l’expert indique que son portefeuille contient plutôt de grandes économies comme le Japon, la Corée du Sud, la Chine et Singapour, où la situation sanitaire s’apparente davantage à celle de l’Occident. Ce qui diffère, c’est plutôt l’attitude de leurs gouvernements par rapport au virus.

« Pendant que nous avons décidé de nous faire vacciner et de vivre avec le virus, plusieurs pays d’Asie préfèrent l’approche d’éradication totale. À cause de cela, ils se montrent très prudents avec des confinements réguliers, ce qui retarde leur reprise. Et cela se reflète dans le cours des actions », analyse Amber Sinha.

Le resserrement du contrôle de Pékin sur les grandes entreprises de technologie comme Alibaba et Tencent a fait chuter les titres de ce secteur. Mais les titres d’autres secteurs ont eux aussi souffert, et c’est là que les bonnes occasions se trouvent selon lui.

« La Chine est une vaste économie qui continue de croître, et il s’agit de choisir des titres qui ne sont pas dans la mire du gouvernement et qui contribuent au contraire à l’atteinte des objectifs du pays », conseille Amber Sinha.

Il cite l’industrie asiatique du voyage, durement touchée par la pandémie.

« Le monde finira bien par tourner la page, ou en tout cas c’est la présomption que nous avons en Occident, et je ne vois pas pourquoi l’Asie n’y parviendrait pas aussi. Et quand elle le fera, les gens remonteront dans des avions et des trains. Vus sous cette perspective, les titres du secteur sont exceptionnellement bon marché », poursuit l’expert.

Amber Sinha recommande aussi les technologies, à l’exception bien sûr des géants chinois cités plus haut.

« Il y a beaucoup de dynamisme dans l’industrie asiatique des semi-conducteurs, qui se situe en bonne partie en Corée du Sud et au Japon. Les titres du secteur ne sont pas si abordables, mais la question à se poser est plutôt : est-ce que les fondamentaux sont meilleurs que dans le consensus des investisseurs ? Et c’est ce que nous étudions de près actuellement. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Amber Sinha, CFA

Amber Sinha, CFA Gestionnaire principal de portefeuille, Actions mondiales Amber Sinha est gestionnaire principal de portefeuille et est responsable de la gestion de mandats portant sur des actions mondiales et internationales. Avant de se joindre à Gestion d’actifs CIBC en 2019, M. Sinha a travaillé à titre de gestionnaire principal de portefeuille au sein de l’Empire Vie, où il a géré des mandats d’actions mondiales et internationales. Il a plus de 15 ans d’expérience dans le secteur des placements. M. Sinha est titulaire d’un baccalauréat ès arts en économie de l’université de Delhi en Inde et d’une maîtrise ès sciences de l’université de Warwick en Angleterre. Il est également titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de la Schulich School of Business de l’Université York. M. Sinha possède le titre de CFA et est membre de la CFA Society of Toronto.