Des périodes favorables aux corrections boursières

Par La rédaction | 26 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans sa plus récente note mensuelle, l’analyste Vincent Deluard, CFA, de la firme INTL FCStone Inc., s’interroge sur le rôle des programmes de rachats d’actions dans la plus récente correction boursière.

Aux États-Unis, les entreprises doivent mettre leurs programmes de rachat d’actions en pause environ cinq semaines avant la diffusion de leurs revenus, jusqu’à deux jours après cette diffusion. Les dirigeants et grands actionnaires de ces entreprises n’ont généralement pas le droit non plus d’échanger les actions de l’entreprise pendant cette période, pour réduire le risque de délits d’initié.

DES ÉCLIPSES ET DES CORRECTIONS

Or, rappelle la firme américaine, depuis 2009, la plupart des corrections boursières se sont produites durant le second mois d’un trimestre, au plus fort de la saison des bilans financiers. Ce fut le cas en mai 2010, août 2010, août 2011, mai 2012, août 2013 et août 2015.

En moyenne, depuis 2009, l’Index Russell 1 000 a connu une croissance de 1,7 % durant le premier mois d’un trimestre et de 1,2 % lors du troisième. Cependant, il a baissé de 0,4 % lors du deuxième mois. Du côté du Russell 2 000, les hausses respectives ont été de 1,1 % et 2,0 % lors du premier et troisième mois d’un trimestre, mais le deuxième mois affichait aussi une baisse de 0,4 %.

Cette année, les actions des entreprises en période de divulgation de leurs rapports financiers ont sousperformé de 150 points de base entre le 26 janvier et le 8 février.

MOINS DE PROGRAMMES DE RACHAT

Cependant, peu d’entreprises auraient déclenché des programmes de rachat d’actions pour venir en aide au marché pendant la correction. Certes, les volumes d’échange des actions qui s’échangeaient normalement et qui étaient touchées par un programme de rachat ont connu un sommet. Ils étaient de 20 % supérieurs à leur moyenne sur six mois. Ce sommet a été un peu plus faible du côté des actions sous le coup de restrictions qui ne faisaient pas partie d’un programme de rachat (11,4 %). Toutefois, la différence n’est pas assez marquée pour laisser penser que les programmes de rachat ont joué un rôle important.

Un indice du déclin de l’intérêt des entreprises pour ce type d’opération aux États-Unis, croit la firme. Selon elle, l’augmentation des coûts d’emprunt (taux d’intérêt), le prix très élevé des actions et l’endettement marqué de plusieurs entreprises a refroidi les ardeurs des dirigeants de compagnie. D’autant plus que les réductions d’impôt des entreprises diminuent l’utilité de certaines déductions fiscales reliées au rachat d’action.

Conséquemment, il ne faudrait pas s’attendre à ce que les entreprises volent au secours du marché avec des programmes de rachat d’actions lors de la prochaine correction boursière.

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