Des perspectives économiques (un peu) encourageantes

Par Soumis par Investissements Renaissance | 28 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si le secteur canadien de l’énergie profitera des politiques de l’administration Trump, il ne faut pas s’attendre à des miracles pour autant, étant donné le contexte mondial, explique Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à CIBC.

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« La hausse des prix du pétrole sera limitée par la production accrue des Américains. Cependant, même un baril à 60 USD permettrait aux producteurs canadiens de faire des profits. On voit déjà les investissements reprendre dans le secteur. Les projets de pipeline comme Keystone sont aussi des éléments positifs », observe Benjamin Tal.

Selon lui, le secteur manufacturier canadien va également bien se porter en raison de la faiblesse du dollar canadien, qui va se poursuivre. Mais c’est l’Alberta qui connaîtra la croissance la plus rapide, alors que les prix du pétrole sortiront la province de la récession.

« La Colombie-Britannique va bien se porter en raison de son économie diversifiée, et de ses liens d’affaires avec la Chine. L’Ontario sera troisième en matière de croissance du PIB », entrevoit Benjamin Tal.

QUAND LES COCHONS VOLENT…

À l’échelle mondiale, la croissance devrait atteindre un « pic » en milieu d’année, après une période d’accélération soutenue par de grandes quantités de liquidités qui ont été injectées ces 12 derniers mois par les banques centrales de l’Amérique du Nord à l’Europe, en passant par le Japon.

« Quand on génère assez de vent, même les cochons peuvent voler. C’est exactement ce qui se passe avec l’économie mondiale. Cette tendance va se terminer et la croissance va se stabiliser », dit Benjamin Tal.

En Amérique du Nord, les États-Unis seront plus performants que le Canada en raison des politiques mises de l’avant par le président Trump, notamment ses baisses d’impôts et ses dépenses en infrastructures.

« Je ne serais pas surpris si la croissance américaine dépassait 2,5 % en 2017 », dit l’économiste.

L’administration Trump a aussi remis en question les accords de libre-échange : une mauvaise nouvelle du point de vue canadien, selon Benjamin Tal.

« L’incertitude ambiante ralentit les investissements des entreprises. Cela va nous placer derrière les États-Unis sur le plan de la croissance. Et même si nous venons d’avoir un bon second semestre 2016, il n’était qu’un regain par rapport au premier semestre. »

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