Des problèmes de parents riches

30 juin 2022 | Dernière mise à jour le 14 août 2023
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La question du patrimoine familial doit être abordée de manière différente selon l’âge et la progression des enfants, croit Susan Wood, directrice générale, stratégies de patrimoine à la CIBC.

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« Dès l’âge de neuf ou dix ans, les enfants possèdent déjà certaines connaissances sur les finances. Sans trop entrer dans les détails, on peut déjà semer les graines de leur éducation financière, et leur inculquer les valeurs familiales concernant l’argent », suggère Susan Wood.

Elle recommande d’employer stratégiquement l’argent de poche, en le divisant en trois parties : celle à dépenser, celle à épargner et celle à donner par exemple. La première amène les enfants à réfléchir à leur budget, la seconde peut conduire à des discussions sur l’investissement et la dernière les encourage à la philanthropie.

Une fois à l’adolescence, les parents doivent commencer à gérer les attentes concernant le futur transfert du patrimoine. Selon l’experte, il est convenable de discuter des actifs de la famille si les enfants sont assez matures et s’ils possèdent une certaine littératie financière et ont une relation saine avec l’argent.

Ensuite viennent l’âge adulte et le début de carrière. Il est alors temps pour les parents d’énoncer clairement leurs intentions pour l’avenir. Mais gare aux excès de générosité !

« Je ne recommande pas de mettre en place, par exemple, un dispositif de revenu passif pour les enfants au moment où ils débutent leur carrière professionnelle. Cela risque de les décourager à bâtir leur avoir par eux-mêmes », prévient Susan Wood.

S’il est recommandé d’expliquer à son exécuteur testamentaire en quoi consistent les actifs de la famille et où se trouvent les documents importants, les enfants aussi devraient être informés une fois qu’ils sont déjà établis dans leur carrière.

« Qu’il s’agisse des actifs qui leur seront transférés en cas de décès ou de ceux qui seront transmis directement aux petits-enfants, les enfants de plus de 18 ans devraient connaître les intentions de leurs parents afin de mieux gérer leur propre planification financière », estime Susan Wood.

Les conseillers ont un rôle important à jouer dans ces échanges, croit-elle.

« Au-delà des questions de placements, on a intérêt à engager des discussions sur l’avenir du patrimoine familial. Les conseillers peuvent contribuer à l’éducation financière des enfants, en se basant sur les valeurs propres aux parents. Ils peuvent aussi jouer le rôle d’intermédiaires lors de conversations délicates. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.