Desjardins Capital de risque va lancer un fonds pour l’Europe

Par La rédaction | 23 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Desjardins Capital de risque (DCR) et Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD) vont lancer un fonds d’appui aux PME québécoises intéressées par le marché européen, rapporte La Presse dans son édition d’hier.

Ce projet de la branche d’investissement en entreprises du Mouvement et de sa principale filiale bénéficiera, dans un premier temps, de 100 millions d’euros de capitalisation (140 millions de dollars) et il devrait « être finalisé au cours des prochains mois », indique Luc Ménard, chef de l’exploitation de DCR, dans une entrevue accordée au quotidien montréalais.

« Nous sommes à l’étape des discussions intensives avec une société de capital de risque qui est basée à Paris et qui ressemble beaucoup à DCR. Notre objectif, c’est de pouvoir accompagner les entreprises d’ici qui veulent s’établir en Europe ou qui visent des cibles d’acquisition pour se rapprocher d’une nouvelle clientèle », explique le dirigeant.

UN THÈME PRIORITAIRE POUR DCR

Selon lui, le futur fonds est destiné à répondre au besoin d’aide au développement international  récemment exprimé par les dirigeants des petites et moyennes entreprises et des coopératives d’affaires soutenues par Desjardins Capital de risque partout au Québec. Il précise que cette assistance accrue fait aujourd’hui partie des « trois thèmes prioritaires » pour la direction de DCR, qui entend ainsi valoriser son offre de services au-delà du seul capital d’investissement.

Les deux autres thèmes sont « l’aide à la gouvernance », c’est-à-dire la mise sur pied de conseils d’administration au sein des PME, et « la valorisation de partenariats entre les entreprises », précise La Presse.

Le quotidien souligne que DCR et sa filiale CRCD « ont déjà une bonne feuille de route et de bonnes compétences à cet égard », même si Luc Ménard reconnaît que la notoriété de l’« écosystème entrepreneurial » de DCR parmi le réseau des caisses populaires et des centres de services aux entreprises de Desjardins devra être améliorée.

GUY CORMIER SURVEILLE DE PRÈS LE PROJET

Cet objectif est « directement sous la loupe de Guy Cormier », écrit également La Presse, qui rappelle que parmi les changements de hauts dirigeants effectués l’an dernier par le nouveau président et chef de la direction du Mouvement figurait la nomination de l’ex-chef de l’exploitation de DCR, Marie-Claude Boisvert, au poste de première vice-présidente, Services aux entreprises, au sein du Comité de direction de Desjardins.

« Assumer un rôle de leadership socio-économique au Québec fait partie des raisons d’être du Mouvement Desjardins sur lesquelles j’ai aligné les priorités de mon mandat à la présidence », assure d’ailleurs Guy Cormier dans un bref entretien qu’il a accordé au journal concernant ses attentes vis-à-vis de DCR.

« Avec 25 % des parts de marché des [services financiers aux] entreprises au Québec, et jusqu’à 40 % dans certains secteurs comme l’agroalimentaire, je crois que Desjardins peut faire plus en matière de capital de développement pour ces entreprises, notamment en région. Les moyens disponibles chez DCR et CRCD demeurent des secrets trop bien gardés », conclut-il.

La rédaction