Desjardins dans la mire d’Yves Michaud

Par Ronald McKenzie | 8 mars 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Que pas une ou un des dirigeants des caisses populaires Desjardins n’ait fait connaître son opposition au salaire déraisonnable de la présidente me sidère et m’irrite au plus haut point. Le fondateur de Desjardins doit frétiller dans sa tombe. »

Reconnu pour son langage vert à l’endroit des banques, Yves Michaud s’inquiète de l’« effritement inquiétant » qu’il observe au Mouvement Desjardins. En entrevue au quotidien Le Soleil, le Robin des banques s’insurge particulièrement contre le salaire annuel de Monique Leroux, PDG de Desjardins.

Sa rémunération est passée de 1,6 million de dollars en 2008 à 3,1 millions en 2012. Avec un tel salaire, « Mme Leroux est rémunérée 100 fois plus qu’une secrétaire d’une caisse populaire qui gagne environ 30 000 $ par année », note Yves Michaud.

Le fondateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) songe à mettre sur pied un autre mouvement, qui surveillerait Desjardins celui-là. « On fusionne des caisses, on ferme des points de services. Desjardins est en train d’imiter les banques. C’est la grenouille qui veut avaler le bœuf », a-t-il déclaré au Soleil.

Cette dérive se manifeste notamment dans les ristournes que Desjardins verse à ses membres. Selon Yves Michaud, ces ristournes devraient représenter au moins 50 % des excédents nets que réalise la coopérative. Or, elles ont fondu de près de 50 % depuis cinq ans, passant de 592 millions de dollars en 2007 à 305 millions en 2012.

Ce recul agace Yves Michaud. « On parle ouvertement d’un détournement de la mission qui va contre l’esprit du mouvement coopératif », a indiqué le bouillant investisseur.

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