Desjardins meilleur prévisionniste, selon Bloomberg

Par La rédaction | 8 octobre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Desjardins a battu les plus grandes banques du monde quant à ses prévisions sur les devises du G8 au troisième trimestre, rapporte le site de nouvelles économiques Bloomberg.

Les meilleurs prévisionnistes de ce classement de Bloomberg ont été identifiés par la moyenne des scores individuels sur la marge d’erreur, le synchronisme et la précision quant aux prévisions sur 13 paires de devises au cours des quatre trimestres se terminant le 30 septembre dernier. Les entreprises devaient se classer dans au moins huit des 13 paires pour se qualifier pour le classement général. Cinquante et une entreprises se sont qualifiées.

Le Mouvement Desjardins se classe donc au premier rang, tout juste devant la Norddeutsch Landesbank Girozentrale et Westpac Banking Corp. Desjardins, qui ne s’était jamais classé dans le top 10 global auparavant, a obtenu un score de 64,39, lequel a été suivi de NordLB (63,1) et de Westpac (60,93).

« Nous devons rester humbles, nous savons qu’il y a une part de chance entre la première et la cinquième place », a déclaré Hendrix Vachon, économiste senior du Mouvement Desjardins.

Quelle prévision pour le dollar américain?

M. Vachon a expliqué à Bloomberg que Desjardins s’attend à ce que le dollar américain gagne des plumes face à l’euro et à la livre sterling.

M. Vachon explique que le dollar américain a été affecté par le blocage au Congrès américain, et il croit que la résolution du conflit parlementaire sera rapide et aidera le dollar. L’économie américaine augmentera de 2,65 % en 2014, prévoient les experts de Bloomberg, comparativement à 1 % pour la zone euro.

« Le gouvernement trouvera une solution pour le plafond de la dette, ce qui aidera le dollar américain, a expliqué M. Vachon à Bloomberg. Notre scénario de base est un conflit qui durera deux semaines. »

L’indice du dollar américain Bloomberg, qui suit la performance de la devise de nos voisins du Sud par rapport à un panier de 10 pairs de premier plan, a chuté au cours des cinq dernières semaines, soit la plus longue période de déclin depuis avril 2011.

La zone euro

Desjardins prédit que l’euro va baisser à 1,32 $ d’ici la fin de l’année 2013. L’euro se négociait à 1,3575 $ le 7 octobre, après avoir atteint un sommet de huit mois de 1,3646 $ le 3 octobre dernier. L’euro a crû de 5,6 % par rapport à un panier de neuf devises majeures cette année, la meilleure performance du groupe, selon les indices de Bloomberg.

Mais pour M. Vachon, « le marché est trop optimiste quant à la situation européenne. Un grand nombre des problèmes économiques structurels sont toujours là, et il y a une forte probabilité que le marché va changer le point de vue des optimistes ».

Desjardins estime que la livre sterling baissera à 1,58 $ d’ici la fin de 2013, par rapport à une estimation médiane d’un sondage de Bloomberg de 1,56 $. Bloomberg rappelle que l’économie britannique a progressé de 1,3 % au deuxième trimestre, en deçà d’une prévision de 1,5 % résultant d’un sondage que la firme a effectué.

« L’économie britannique montre des signes de reprise, mais il y a des problèmes en ce qui concerne le déficit, explique M. Vachon. La faiblesse du dollar américain a aidé la livre sterling. Ce facteur va s’estomper d’ici la fin de l’année », croit-il.

M. Vachon recommande également aux investisseurs d’acheter du peso mexicain et de vendre le franc suisse, en se basant sur le scénario que le conflit parlementaire américain sera court. Le peso a chuté d’environ 10 % par rapport à son homologue suisse au cours des six derniers mois, et l’impasse à Washington ne fait qu’accélérer les choses, selon les données compilées par Bloomberg.

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La rédaction