Deux provinces tireront l’économie en 2016

Par La rédaction | 24 novembre 2015 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Colombie-Britannique et l’Ontario devraient s’imposer, l’an prochain, comme les principaux « moteurs » de la relance économique au pays, selon un rapport de Marchés financiers CIBC publié hier.

Intitulé Provincial Outlook : The Changing of the Guard, ce document d’une dizaine de pages anticipe une croissance de 2,8 % pour l’économie britanno-colombienne en 2016, soit la plus forte parmi toutes les provinces, juste devant celle de l’Ontario, dont la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait être de 2,4 %.

L’Alberta, qui jouait auparavant les premiers rôles dans ce domaine, aura du mal à remonter la pente en raison d’une croissance attendue de seulement 0,7 %, qui fera suite à une contraction qui devrait s’établir à 1,2 % pour 2015.

FAIBLESSE DE CERTAINES PROVINCES

« L’économie canadienne a dévié de sa trajectoire en raison de la faiblesse de la croissance mondiale, certes, mais au-delà de la perspective nationale, surtout en raison des revers de fortune essuyés au niveau provincial », commente Avery Shenfeld, économiste en chef à CIBC et coauteur du rapport.

« Le centre du Canada devrait connaître une croissance solide, tout comme les économies de l’Ontario et du Québec, qui s’appuient sur une production manufacturière intensive », poursuit-il.

Toutefois, c’est la Colombie-Britannique qui s’en tirera le mieux, estime l’économiste, car il s’agit de la province qui a « le plus profité de ses investissements à l’étranger et de sa proximité avec certaines des régions des États-Unis » aujourd’hui en forte croissance.

LE FOSSÉ EST EN TRAIN DE SE RÉDUIRE

Avant l’effondrement des prix du pétrole entre 2006 et 2014, note l’étude de la CIBC, l’écart cumulé en termes de PIB était de 10 % entre les trois provinces les plus importantes productrices d’énergie (Alberta, Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador) et le reste du pays.

Or, le rapport indique que le fossé est en train de se réduire et que la tendance devrait se maintenir au cours des deux prochaines années. « Le relais pour la relance de la croissance du Canada a clairement été pris », souligne Avery Shenfeld.

Ainsi, à l’échelle nationale, les prévisions de la CIBC annoncent un rebond à 1,9 % de croissance réelle en 2016 et à 2,1 % en 2017, sur la base d’une projection de 1,1 % pour cette année.

MOINS D’INVESTISSEMENTS DANS L’ÉNERGIE

« La baisse du PIB du Canada s’explique en grande partie par l’importante réduction des investissements dans les secteurs minier, pétrolier et gazier au cours de l’année écoulée, relève l’économiste. Néanmoins, cette réduction pourrait s’atténuer en 2016, même si la tendance devrait rester négative dans ce secteur. »

Toujours selon l’étude, la faiblesse actuelle du dollar canadien devrait soutenir la production manufacturière, et ce sont les provinces de l’Ontario et du Québec qui devraient en être les principales bénéficiaires.
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