Directives médicales anticipées : un outil d’importance

Par Alizée Calza | 26 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En raison de la COVID-19, de nombreuses personnes âgées sont mal en point et leurs proches doivent prendre des décisions vitales à leur place. Ils pourraient cependant décider d’accepter certains soins qu’eux-mêmes auraient refusés… d’où l’importance de signer des directives médicales anticipées.

Ce document permet de décider à l’avance des soins médicaux que le signataire accepte ou refuse de recevoir en fin de vie. Ces directives sont déposées dans le Registre des directives médicales anticipées. Les professionnels de la santé ont l’obligation de les respecter si l’état du signataire le rend inapte à consentir à des soins.

Ces directives couvrent cinq soins médicaux :

  • la réanimation cardiorespiratoire;
  • la ventilation assistée par un respirateur ou par tout autre support technique;
  • le traitement de dialyse;
  • l’alimentation forcée ou artificielle;
  • l’hydratation forcée ou artificielle.

Le signataire peut ainsi choisir quels soins il accepte de recevoir et lesquels il refuse.

Pour que ces directives s’appliquent, il faut toutefois être dans une de ces trois situations médicales précises :

  • être en fin de vie et souffrir d’une maladie grave et incurable;
  • souffrir à un stade avancé d’une maladie dégénérative comme la maladie d’Alzheimer ou une démence;
  • être dans un état comateux irréversible ou un état végétatif permanent.

C’est au médecin de juger si le patient est dans l’une de ces conditions et donc, si les directives s’appliquent.

« Ce document est très peu connu. Souvent les gens pensent que les directives médicales anticipées permettent de demander l’aide médicale à mourir, ce qui est faux. Pour l’aide médicale à mourir, il faut être conscient jusqu’à la dernière seconde. Donc on ne peut pas la demander dans ces directives », note Marie-Josée Houde, notaire à Banque Nationale Gestion Privée 1859.

Elle estime que certains professionnels des finances pourraient aborder la question avec leurs clients. « On pourrait en parler en même temps qu’on discute du testament et du testament biologique, propose-t-elle. Ça serait une bonne chose, pour que les clients sachent que ça existe. »

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Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.