Diversico aura les bureaux « les plus flyés au Québec »

Par La rédaction | 14 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
5 minutes de lecture
Photo : 123RF

Daniel Guillemette est en train de créer un centre d’affaires hors norme dans le Vieux-Longueuil, à l’aide d’un architecte et d’un designer de renom. Conseiller a voulu en savoir plus sur ce projet qui mêle retour à la nature et technologies futuristes.

« Ce n’est pas la première folie dans laquelle je m’embarque, rappelle d’emblée le président de Diversico. Au début, quand j’ai acheté cet immeuble de deux étages, c’était pour répondre aux attentes de mes programmeurs, qui souhaitaient avoir un environnement plus agréable et plus dynamique que notre bureau de Brossard. Puis, lorsque les travaux de démolition entamés à l’intérieur ont révélé de vieux planchers en bon état, de belles poutres et de belles briques qui dataient de la construction de cette bâtisse en 1880, j’ai décidé de faire quelque chose de plus original que prévu. »

« Autrement dit, comme cet immeuble était vraiment cool, je me suis dit : faisons-en aussi un projet cool! Je m’intéresse depuis un moment déjà à la biophilie et j’ai souvent lu que ça contribue beaucoup au bonheur au travail, alors j’ai pensé que le fait d’intégrer ce concept à mon projet était une bonne idée. Et quand tout sera fini, j’espère bien que les travaux qui vont être réalisés en feront le projet le plus flyé du Québec en termes d’immobilier de bureau! »

« IL Y AURA DES MURS DE VÉGÉTATION ET DES MURS-ÉCRANS »

Si la superficie des nouveaux locaux, qui accueilleront dans un premier temps les employés d’iGeny, Diversico, ScanSquad et Asteris, est inférieure d’environ un tiers à celle des bureaux actuels de Brossard (4 100 pieds carrés, contre 6 300), cette différence n’est pas un problème, selon Daniel Guillemette. En effet, explique-t-il, le modèle d’occupation des sols sera « complètement différent » de ce qu’il est aujourd’hui.

« On n’aura plus de bureaux fermés comme on est habitué à en voir, parce qu’on veut vraiment rétablir la nature à l’intérieur de l’immeuble. Avec Denis Bourgeois, qui s’occupe du design, on essaiera de faire un peu comme si on était dans un parc extérieur 12 mois par année. Il y aura des murs de végétation et des murs-écrans sur lesquels on verra, par exemple, des formations d’oiseaux passer devant le visage des gens. Il y aura aussi probablement une sorte de tapis en gazon qui renforcera cette impression de se trouver en pleine nature, et peut-être même un arbre qui poussera au milieu des bureaux. Bref, tout ça donnera de la vie! »

Effectuée sous le contrôle de la firme d’architectes RBS, de Brossard, la démolition intérieure, ou plutôt le « dégarnissage » de l’ancienne structure, est déjà pratiquement achevée et les travaux d’aménagement devront satisfaire aux normes Living Building Challenge (voir l’encadré).

« L’IDÉE EST D’AVOIR EN PERMANENCE DU MOUVEMENT »

« Maintenant que cette étape a été franchie, on va commencer à travailler et à construire autour de ce qui reste de l’époque où l’immeuble a été construit, le tout sous la supervision d’un ingénieur en mécanique du bâtiment. En effet, comme la biophilie est synonyme de végétation à l’intérieur, ça représente des défis immenses en termes de ventilation, d’humidité ou de traitement des insectes, entre autres. On recrée l’extérieur à l’intérieur, donc ça soulève de nombreux problèmes qu’il faut résoudre, car il n’y a rien d‘équivalent qui existe aujourd’hui au Québec », souligne Daniel Guillemette.

« On veut qu’il y ait une extrême mobilité à l’intérieur de l’immeuble, beaucoup de circulation en permanence. Ce qu’on vise, c’est qu’il y ait tellement de mouvement que le cerveau ne soit jamais endormi. Parce que dans un environnement de bureau classique, entre quatre murs, on est tantôt super éveillé et tantôt un peu endormi. Au contraire, dans nos nouveaux locaux, ce genre de situation ne pourra pas se produire », assure le président de Diversico.

Comment? « On fera sans doute par exemple en sorte que la température évolue dans le courant de la journée, comme quand on se trouve dehors. De même, les stations de travail seront petites, mais très diversifiée : certaines seront assises, d’autres debout ou encore couchées sur le dos, avec à chaque fois des équipements informatiques sophistiqués et une isolation acoustique parfaite. L’idée est d’avoir en permanence du mouvement afin que le cerveau reste en éveil, tout cela dans un environnement correspondant à ce dont l’être humain a besoin pour être heureux au travail. »

COÛT TOTAL DE L’AMÉNAGEMENT : ENTRE 500 000 ET 600 000 $

Visant une installation « d’ici le début de 2019 ou, au plus tard, dans le premier quart de l’année », Daniel Guillemette précise que, à la suite de iGeny, Diversico, ScanSquad et Asteris, l’ensemble des filiales du groupe devraient s’installer dans les nouveaux locaux du Vieux-Longueuil. « À terme, nous avons l’intention d’en faire un centre professionnel, et il pourrait peut-être même un jour devenir un incubateur à entreprises comme le souhaite Développement économique Longueuil », prévoit le dirigeant.

Bien qu’il assure n’avoir « pas encore d’idée précise du budget que tout cela représentera », le patron de Diversico indique qu’il va lancer un projet de sociofinancement et qu’il s’attend à ce que le coût total de l’opération d’aménagement atteigne « entre 500 000 et 600 000 dollars ». Cela dit, insiste-t-il, « Développement économique Longueuil semble très intéressé par notre projet et va nous aider, donc je ne serais pas étonné que la municipalité s’implique elle aussi dans ce dossier, puisque nous voulons vraiment créer un buzz spectaculaire dans le Vieux-Longeuil ».

La rédaction