Donald Trump relancera-t-il la guerre fiscale entre pays?

Par La rédaction | 28 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Aussi curieux que cela puisse paraître, certains paradis fiscaux redoutent l’arrivée prochaine à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui se vantait durant la campagne d’avoir évité légalement de payer des impôts durant 20 ans, rapporte Trends-Tendances.

Dans une chronique publiée sur ce site d’information belge, Amid Faljaoui explique en effet que, loin de se réjouir de l’élection d’un champion de l’optimisation fiscale, les pays « accueillants » pour les multinationales et les riches investisseurs se montrent plutôt inquiets quant à la suite des événements.

VERS UN TAUX D’IMPOSITION TRÈS BAS

Les grandes firmes américaines ont réalisé quelque 2 500 milliards de dollars de profits hors des États-Unis, dont 200 G$ pour la seule société Apple, rappelle le chroniqueur, qui souligne que si cet argent n’est pas rapatrié chez nos voisins du sud, c’est parce qu’il y serait trop fortement taxé à leur goût.

Or, avec l’avènement à la présidence d’un partisan de la dérégulation de la finance, on assiste aujourd’hui à un renversement complet de situation, puisque le candidat Trump a promis qu’une fois élu, il inciterait toutes ces multinationales à ramener leurs profits « à la maison ».

Comment? En leur offrant, pour une durée limitée, un taux d’imposition unique très bas. Son message consiste à leur dire « Revenez avec l’argent, je vous promets de vous taxer au taux minimum de 10 %, mais attention, ce taux ne sera pas éternellement valable », résume l’analyste de Trends-Tendances.

DES PAYS FONT GRISE MINE

Une bonne nouvelle… sauf pour les pays qui étaient jusqu’à présent des terres d’accueil pour Apple, Google et autres Starbucks en raison d’un taux d’imposition très faible des sociétés (12,5 % dans le cas de l’Irlande, par exemple). Les mesures que pourrait prendre le président désigné dès les premières semaines de son mandat risquent de faire s’envoler l’attrait qu’ils représentaient en termes d’optimisation fiscale.

Le deuxième paradoxe de cette histoire, c’est que l’Irlande, notamment, pourrait riposter en diminuant à son tour son taux d’imposition, relançant ainsi une guerre fiscale entre les pays et freinant le rapatriement aux États-Unis des profits des grandes firmes tel que souhaité par Donald Trump .

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