Dr Money, un surnom mal choisi…

Par La rédaction | 12 novembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Conseiller derrière les barreaux.
Photo : 123RF

L’ex-conseiller texan William Neil « Doc » Gallagher a été condamné à trois peines de prison à vie pour avoir escroqué des aînés, fidèles auditeurs de ses émissions chrétiennes.

Il s’était lui-même surnommé Dr Money et il connaissait un beau succès au Texas. William Neill « Doc » Gallagher savait user des médias pour parler de finances.

Dr Money était devenue une personnalité de la radio dans l’état américain. Il avait aussi publié des livres comme Le docteur de l’argent, et Jésus-Christ, le maître de l’argent

Ses affirmations semblaient si sûres qu’il a rapidement gagé la confiance d’une clientèle d’aînés, notamment via ses émissions chrétiennes à la radio. M. Gallagher a ainsi réussi à se créer un réseau de fidèles parmi les fidèles des églises locales.

Mais Doc Gallagher était en réalité un escroc. « Un des pires délinquants que j’ai vus », affirme Lori Varnell, le chef de l’équipe de fraude financière des aînés du procureur du comté de Tarrant, au Texas, cité par Think Advisor.

Durant dix ans, M. Gallagher a érigé une pyramide de Ponzi, causant 32 millions de dollars de pertes à ses clients âgés. Une douzaine de victimes ont témoigné au procès de Gallagher, disant avoir perdu entre 50 000$ et 600 000$. Plusieurs sont tombés en dépression, beaucoup ne font plus confiance à personne. Certaines ont dû vendre leur maison, emprunter à leurs enfants, ou prendre un emploi à temps partiel.

Le 31 août, M. Gallagher, âgé de 80 ans, a plaidé coupable aux accusations qui le visaient. Le juge lui a infligé trois peines de prison à vie et une peine supplémentaire de trente ans d’emprisonnement.

La condamnation signe la fin de carrière du Dr Money. Pourtant, l’État du Texas l’avait déjà condamné en 1999 à une amende de 25 000 $ pour s’être livré à des pratiques commerciales frauduleuses et pour avoir produit deux fausses déclarations au commissaire aux valeurs mobilières. Cette condamnation n’avait pas suffi pour le remettre dans le droit chemin ni à prévenir le public du danger qu’il représentait.

La rédaction