Dure année pour le secteur du capital de risque

Après une année 2021 record, le secteur canadien du capital de risque a vécu une année 2022 au ralenti.

Les difficultés des marchés financiers et les chocs économiques de l’année 2022 ont eu raison de l’activité du secteur canadien du capital de risque.

Le montant total investi a chuté de 34 % l’an passé, indique un rapport de la Banque de développement du Canada (BDC).

Le nombre de transactions de capital de risque a reculé de 12 %, tandis que la valeur moyenne des transactions tombait de 24 %.

Il est vrai que la comparaison est dure avec l’année 2021, qui avait été une année record, en raison d’un effet de rattrapage du début de la pandémie. L’année 2022 signe « la fin de la période de surchauffe du marché de capital de risque, au cours de laquelle la plupart des indicateurs avaient atteint des niveaux records en 2021 », pointe la BDC, par communiqué.

Signe que ce recul est généralisé, le marché canadien demeure au même niveau que les autres pays industrialisés quand on regarde le capital de risque investi en pourcentage du PIB : si celui-ci a diminué de 28 % au Canada, il reste aligné avec la médiane des pays de l’OCDE. La tendance mondiale du capital de risque est à la diminution des montants investis et du nombre de transactions.

Comme illustration de ce recul, aucun premier appel public à l’épargne (PAPE) d’entreprise n’a eu lieu au Canada en 2022.

La BDC se félicite toutefois de « la résilience » du secteur canadien du capital de risque. « L’an dernier, pour la première fois depuis 2005, plus de 50 % des transactions en capital de risque provenaient de l’extérieur du pays, marquant un jalon important pour le marché canadien du capital de risque en tant que catégorie d’actifs internationale », se targue l’organisme.

Les investisseurs canadiens en capital de risque détiennent une valeur estimée à 13,2 milliards de dollars en capital disponible pour investir dans les prochaines années, évalue également la BDC.