Économie canadienne : l’élan est brisé

Par Ronald McKenzie | 23 octobre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’économie canadienne peinera à créer de la richesse d’ici les 15 prochains mois, si l’on en croit le Conference Board du Canada.

Dans sa Note de conjoncture canadienne de l’automne 2012, l’organisme estime que la croissance du PIB réel au Canada ralentira à 1,8 % cette année, tandis qu’une progression de 2,3 % est prévue en 2013.

« Si l’on arrive à empêcher ou, du moins, à contenir une autre crise de la dette souveraine européenne et si les États-Unis s’attaquent sérieusement à leur déficit budgétaire, le Canada peut espérer atteindre une croissance de 2,6 % en 2014 », précise le Conference Board du Canada.

Deux affections causent cette anémie: la conjoncture économique difficile à l’échelle de la planète et les sévères restrictions budgétaires.

« La rapide reprise qui a suivi la récession en 2010 et 2011 était soutenue par une forte économie intérieure, mais l’élan a fini par se briser presque complètement durant la première moitié de cette année. Les crises récurrentes de la zone euro et quelques faux redémarrages de l’économie américaine ont miné la confiance des consommateurs et ralenti les investissements des entreprises et la création d’emplois », explique le Conference Board du Canada.

À l’instar de l’Europe et de nombreux autres pays développés, le Canada s’est lancé dans une période d’austérité budgétaire. Les dépenses du secteur public, qui ont largement et régulièrement contribué à l’économie depuis les 10 dernières années, sont maintenant limitées par les efforts que font les gouvernements fédéral et provinciaux pour maîtriser leurs déficits. « Du coup, pour la première fois depuis la fin des années 1990, le secteur public entravera la croissance économique au lieu d’y contribuer, et ses dépenses ne croîtront que minimalement à moyen terme », constate le Conference Board du Canada.

Cela dit, avec l’achèvement du programme de stimulation, les entreprises prennent la relève. De solides investissements dans le secteur des ressources ont relancé les investissements privés dans l’équipement et les structures immobilières, qui sont remontés à leurs sommets d’avant la récession. À l’avenir, « leur croissance devrait rester forte », conclut l’organisme basé à Ottawa.

Ronald McKenzie