Économie : pas de récession en vue

Par La rédaction | 5 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une nouvelle voix s’ajoute à celles qui revoient leurs prévisions de croissance à la baisse : le Conference Board du Canada. En cause, la chute du prix du pétrole et la faiblesse des investissements des entreprises et des dépenses de consommation des particuliers.

Dans son rapport trimestriel intitulé Note de conjoncture canadienne : Hiver 2016, le Conference Board indique que l’économie a progressé de 1,2 % en 2015 et qu’elle ne devrait croître que de 1,7 % en 2016.

Le repli des investissements des entreprises ne se limitera d’ailleurs pas au secteur de l’énergie, croit Matthew Stewart, codirecteur, Prévisions nationales. Le secteur de la construction immobilière affichera une baisse cette année en raison de la faible demande et de la hausse des taux d’inoccupation.

Parallèlement, les dépenses en matériel et en outillage sont freinées par la fragile confiance des entreprises, la croissance mondiale lente et les répercussions d’un dollar faible sur la capacité des entreprises à acheter de la machinerie à l’étranger. Au total, l’investissement réel des entreprises devrait reculer de 2,4 % en 2016.

Par ailleurs, si les dépenses de consommation ont constitué l’un des principaux moteurs de la croissance économique au cours des dernières années, la faiblesse de l’emploi et les maigres gains en revenu disponible n’encourageront pas les Canadiens à ouvrir leur porte-monnaie en 2016, apprend-on dans la note, qui rappelle que les niveaux d’endettement sont records.

Tous les espoirs de croissance se tournent vers le commerce extérieur et les exportations, du fait de la faiblesse du dollar canadien et du raffermissement de l’économie américaine.

EN EUROPE AUSSI

Le Canada n’est, du reste, pas le seul pays à revoir à la baisse ses prévisions de croissance.

Ainsi, la Banque d’Angleterre, qui a maintenu hier son taux directeur à 0,50 %, s’attend désormais à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,2 % en 2016, contre 2,5 % dans son rapport de novembre, tandis que la hausse des prix devrait s’afficher selon elle à 0,8 % au quatrième trimestre 2016, contre 1,2% estimé il y a trois mois.

La Commission européenne s’attend elle aussi à une croissance moins importante que prévu, cette fois en France. Dans ses prévisions économiques d’hiver publiées ce jeudi, elle table sur 1,3 %, plutôt que 1,4 % auparavant.

La croissance économique de la zone euro devrait cependant connaître une légère accélération cette année et l’année prochaine, estime-t-elle toujours.

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