Encore populaire, le travail au noir

Par Ronald McKenzie | 21 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Plus de la moitié (55 %) des Canadiens accepteraient de payer des entrepreneurs au noir afin d’éviter les taxes de vente, révèle un sondage de H&R Block.

Bien que ce geste soit illégal, il ne semble pas poser de problème moral aux participants, qui disent ne pas se sentir coupables de cette entorse. Selon l’étude, seuls 30 % des personnes interrogées considèrent le paiement au noir comme une erreur. Chez les Canadiens âgés de 18 à 34 ans, cette proportion chute à 17 %.

Une majorité des 1500 adultes sondés ont également déclaré qu’ils ne devraient pas avoir à déclarer des services négociés ou échangés, et que les serveurs ne devraient pas avoir à payer d’impôts sur leurs pourboires.

H&R Block croit que le haut taux de délinquance fiscale des Canadiens serait lié à l’entré en vigueur récente de la taxe de vente harmonisée en Ontario et au Québec, qui a fait augmenter le nombre de services assujettis à cette nouvelle taxe plus élevée.

L’an dernier, Statistique Canada a estimé que l’économie souterraine avait représenté un total de 36 milliards de dollars en 2008, les dépenses personnelles pour des biens et des services non déclarés comptant pour 24 milliards du total. L’agence fédérale fait remarquer que les activités au noir sont plus fréquentes dans les secteurs de la construction, du commerce de détail et des services alimentaires.

Ronald McKenzie