Endettement au Canada : les Québécois bons élèves

Par La rédaction | 6 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le taux d’endettement des consommateurs du Québec est l’un des plus faibles au pays, selon Equifax Canada. Quant au taux de délinquance des ménages québécois, il est en baisse comparativement à l’an passé.

À la fin du deuxième trimestre, la dette hors hypothèques des ménages québécois atteignait 18 907 $, ce qui représente une hausse de 2,3 % sur un an, juste derrière le Manitoba (18 536 $), indiquent les données d’Equifax publiées mardi. Au niveau national, la dette à la consommation moyenne (toujours hors hypothèques) s’est pour sa part établie à 22 595 $ (+3,3 % sur un an).

La dette à la consommation à l’échelle du Canada (incluant cette fois les hypothèques) a grimpé à 1 769 G$, soit une hausse de 6,2 % par rapport à la même période en 2016, note la société d’analyse de crédit.

TAUX DE DÉLINQUANCE EN BAISSE

Dans le même temps, selon les données, le taux de délinquance des ménages dans la Belle Province était de 0,99 %, comparativement à 1,1 % l’an dernier à la même période, soit exactement un dixième de point de moins que la moyenne canadienne, qui s’établit à 1,09 %.

Seules la Colombie-Britannique (0,87 %) et l’Ontario (0,98 %) font mieux, indique Equifax. À l’inverse, les trois provinces dans lesquelles le taux de délinquance est le plus élevé sont la Nouvelle-Écosse (1,7 %), le Nouveau-Brunswick (1,69 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (1,53 %).

L’agence observe également que les taux de délinquance sont en retrait dans chaque groupe d’âge, des 18-25 ans (-5,3 %) jusqu’aux aînés (-7,3 %). Les 65 ans et plus ont pour leur part enregistré la plus forte progression de la dette moyenne (4,3 %), alors que les milléniaux ont au contraire connu la plus faible hausse (1,7 %).

DES AÎNÉS « SURPRENANTS »

Même s’ils sont confrontés à une augmentation potentielle des taux d’intérêt, les consommateurs canadiens continuent d’emprunter et de dépenser dans une certaine mesure, commente Regina Malina, directrice principale des Données et analyses à Equifax. Selon elle, leur capacité générale à rembourser cet argent à temps reste toutefois stable. « Alors que les taux d’intérêt augmentent graduellement et que le coût des emprunts augmente aussi, cette tendance pourrait avoir une incidence dans le temps. »

Elle constate également que si les aînés augmentent leurs dettes, ils n’ont aucun problème à faire leurs paiements. « Les aînés continuent de nous surprendre par la façon dont ils gèrent leurs dettes. »

Dans une note publiée la semaine dernière, Desjardins indiquait que la situation financière des ménages québécois était globalement plutôt satisfaisante. Mais dans une seconde analyse diffusée mardi, le Mouvement avait également mis en garde contre les effets d’une remontée des taux d’intérêt qui pourrait mettre en difficulté jusqu’à 40 000 familles supplémentaires.

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