Endettement : la cote de crédit des banques écope

Par La rédaction | 11 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’endettement des entreprises et des ménages canadiens inquiète l’agence de notation Moody’s, au point d’abaisser la cote de crédit des six grandes banques canadiennes.

Elles ont toutes vu leur cote de crédit abaissée d’un cran. La banque Toronto-Dominion conserve la meilleure note des six, malgré un recul à Aa2, le troisième plus haut niveau qu’une entreprise peut se voir décerner par Moody’s. Les cinq autres ont maintenant une cote de crédit de A1, le cinquième plus haut niveau.

PAS DRAMATIQUE

Le changement ne devrait pas avoir un énorme impact, selon Vivek Selot, analyste à RBC Capital. « Nous ne croyons pas que de petits changements de notation entraînent des changements significatifs à long terme dans les niveaux de prime (spread levels) du secteur bancaire canadien, à moins que les notes franchissent certains paliers, comme lorsqu’elles baissent de AA à A », a-t-il affirmé à Bloomberg.

L’ENDETTEMENT DANS LA MIRE

Mais que craint donc Moody’s? L’agence estime que les banques canadiennes feront face à un « environnement opérationnel plus difficile » en 2017 et lors des années suivantes. Celui-ci pourrait affecter négativement la qualité des actifs des banques et les rendre plus vulnérables à des chocs extérieurs.

Au cœur du problème : l’endettement des ménages, notamment lié à de lourdes hypothèques. Au quatrième trimestre de 2016, il a atteint un taux record de 167,3 %, rappelle l’agence de notation. « La croissance constante de l’endettement des consommateurs canadiens et les prix élevés de l’immobilier rendent les consommateurs et les banques canadiennes plus vulnérables aux risques de ralentissement de l’économie canadienne que dans le passé », soutient David Beattie, vice-président senior de Moody’s, dans un communiqué.

L’agence de notation reconnaît que les banques canadiennes conservent de hauts niveaux de capitaux propres afin de prévenir les crises. Toutefois, elle considère que la protection contre les conséquences d’un éventuel ralentissement économique sur les finances des ménages, et donc sur les portefeuilles des banques, n’a pas été testée pour ce niveau d’endettement.

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