Est-ce qu’on arrive bientôt?

Par Avery Shenfeld | 15 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Un membre du personnel de la santé préparant une aiguille de vaccin contre la COVID-19.
kovop58 / iStock

Patience : le retour à la normale se fera quelque part en 2021, croit Avery Shenfeld, économiste en chef de la CIBC.

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

« Cela fait longtemps que nous avions établi que le début 2021 ne serait pas si bon pour l’économie canadienne. En fait, si on retourne six ou huit mois en arrière, le fait que nous ayons déjà des vaccins en circulation en début d’année est en quelque sorte le meilleur scénario qu’on aurait pu espérer », dit Avery Shenfeld.

Il reconnait que le coronavirus rôde toujours et qu’il faudra attendre au printemps avant de voir des campagnes de vaccination à grande échelle au Canada et aux États-Unis. C’est à partir de là, « entre la fin de l’été et le début de l’automne », qu’on reviendra à la normale selon lui.

« L’économie me fait sentir comme un enfant à l’arrière d’une automobile, qui trouve le temps long et qui demande « est-ce qu’on arrive bientôt ? ». Non, on n’arrive pas bientôt. La croissance du premier trimestre va probablement être en léger déclin au Canada, et au ralenti aux États-Unis. Mais nous allons nous rattraper dans la dernière partie de l’année lorsque l’économie réagira aux vaccinations », entrevoit Avery Shenfeld

Pour les investisseurs, plus que jamais, cela implique de penser à long terme.

« Tout dépend de l’efficacité des vaccins et de la façon dont l’économie réagit. On a entendu certains doutes sur leur efficacité contre les nouveaux variants du virus qui circulent. Heureusement, les laboratoires ont indiqué qu’ils pouvaient modifier leurs vaccins au besoin contre les nouveaux variants. Mais la vraie question est de savoir si les vaccins permettront de réduire suffisamment les taux d’hospitalisation et de décès pour que la vie redevienne normale », poursuit l’économiste.

Bien sûr, il y a de bonnes occasions à saisir parmi les actions d’entreprises qui ont été mises en difficulté par la pandémie et qui pourraient voir les beaux jours revenir dans quelques mois. « Souvenez-vous que même si les marchés d’actions ont atteint des sommets, surtout aux États-Unis, cela a été grâce à des entreprises qui ont grandement bénéficié de la pandémie et des nouvelles habitudes des consommateurs », dit-il.

Mais pour beaucoup d’autres entreprises cependant, seuls les vaccins permettront de reprendre des activités normales, pense Avery Shenfeld.

« Jusqu’ici, rien de ce que nous avons entendu de la part des épidémiologistes et experts en maladies infectieuses n’a changé notre impression que les vaccins seront assez efficaces pour permettre de revenir à la normale d’ici la fin de l’année. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Un escalier fait en blocs, sur lesquels est dessiné le signe de pourcentage. Une flèce en bois est posée dessus indiquant le haut.

Avery Shenfeld

Avery Shenfeld est directeur général et économiste en chef à la Banque CIBC, à laquelle il s’est joint en 1993. M. Shenfeld est titulaire d’un doctorat (Ph. D.) en économie de l’université Harvard (Harvard University). Étant l’un des commentateurs les plus prisés au pays, il a constamment été classé comme l’un des meilleurs économistes à l’issue d’un sondage auprès des investisseurs boursiers institutionnels canadiens, et il a reçu de nombreux prix pour l’exactitude de ses prévisions au Canada et aux États-Unis.