Europe : les grandes banques passent le « test du stress »

Par La rédaction | 28 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

La plupart des principaux établissements financiers de la zone euro ont passé sans encombre les tests de résistance bancaire (stress tests) organisés par la Banque centrale européenne (BCE) et l’Autorité bancaire européenne, a annoncé dimanche la BCE.

En effet, sur les 130 groupes examinés, seuls 25 ont échoué à ce « bilan de santé », mis sur pied pour évaluer leur capacité à surmonter d’éventuels chocs économiques et à restaurer la confiance des investisseurs.

L’objectif était de s’assurer que ces établissements disposaient bien d’un ratio de fonds propres de catégorie 1 d’au moins 8 % dans l’hypothèse d’un environnement économique « normal » sur une période de trois ans, et d’au moins 5,5 % dans un scénario plus difficile, dit « stressé ».

Renforcement des fonds propres

Les 25 banques qui ont été recalées sont pour la plupart originaires de pays du sud de l’Europe, comme l’Italie (Banca Popolare di Milano, Banca Popolare di Vicenza, MPS, etc.), Chypre (Bank of Cyprus), la Grèce (Hellenic Bank, National Bank of Greece, Eurobank) et le Portugal (Banco Comercial Portugues).

Une précision importante, toutefois : ces examens ont été élaborés à partir de la situation des banques à la fin de l’année 2013. Or, depuis, 12 d’entre elles ont procédé à des recapitalisations et augmenté leurs fonds propres de quelque 15 milliards d’euros (21,5 milliards de dollars), relève Le Monde.

Résultat : seuls 13 établissements devront finalement renforcer leurs fonds propres, à hauteur de 9,5 milliards d’euros (13,5 milliards de dollars).

Les institutions financières qui ont échoué aux tests ont maintenant deux semaines pour présenter un plan de recapitalisation à la BCE. Après quoi, elles disposeront de neuf mois pour l’appliquer.

Une « étape-clé » vers l’union bancaire

Ces vérifications représentaient « une étape-clé pour la construction de l’union bancaire », souligne le quotidien français. En particulier pour la BCE, qui doit prendre en charge la supervision bancaire unique à compter du 4 novembre.

« Cet examen sans précédent des plus grandes banques va doper la confiance dans le secteur bancaire, a pour sa part commenté Vitor Constancio, vice-président de la BCE. En identifiant les problèmes et les risques, il aidera à assainir les bilans et rendra les banques plus résilientes et robustes. »

Les bons résultats obtenus devraient « faciliter le redémarrage du crédit en Europe, ce qui soutiendra la croissance économique », croit-il.

Et au Canada?

« Le Fonds monétaire international reconnaît le fait que, depuis 2008, les banques canadiennes comptent parmi les plus performantes au monde, dans leur catégorie. Son Programme d’évaluation du secteur financier a réaffirmé la force et la vigueur du secteur bancaire canadien. D’ailleurs, pour une septième année consécutive, le Forum économique mondial a désigné [nos] banques comme les plus solides au monde », se félicite l’Association des banquiers canadiens (ABC).

« Selon le FMI, les tests de résistance montrent que les principales institutions financières canadiennes demeurent résilientes aux risques de crédit, de liquidité et de contagion en présence d’un scénario de stress grave. Il souligne également que les besoins des banques en fonds propres, en situation de stress, sont gérables », précise Biliana Necheva, porte-parole de l’ABC.

« Le secteur bancaire canadien a été l’un des rares au monde à se maintenir en santé durant la crise financière mondiale, qui a représenté le plus récent test de résilience réel », conclut-elle.

La rédaction vous recommande :

La rédaction