Évasion fiscale : il y aura toujours le Vatican…

Par La rédaction | 1 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Si la Suisse défraie actuellement les manchettes avec la fin de son secret bancaire pour plusieurs banques, le Vatican, lui, n’obtient pas la même attention au sujet de son système bancaire. Pourtant, 147 transactions suspectes, possiblement illégales, et sept dossiers d’évasion fiscale ont été signalés en 2014 à l’Autorité d’information financière (AIF) du Saint-Siège.

Le nombre de cas dénoncés est ainsi passé de 1 en 2011 à 6 en 2012 et à 202 en 2013, année ayant marqué l’instauration d’un système de surveillance des activités de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), la célèbre banque du Vatican.

En vertu de l’accord de coopération liant le Vatican aux instances régulatrices de différents pays, majoritairement européens, l’AIF recense 113 échanges d’informations pour l’année 2014, soit 20 à sa propre initiative et 93 à la demande de partenaires. Il s’agit d’une hausse par rapport aux 81 interactions enregistrées en 2013.

Faits saillants

  • 13 nouveaux pays ont récemment signé l’accord de coopération, dont la France, le Royaume-Uni, l’Australie, l’Allemagne, les États-Unis et le Luxembourg;
  • en 2014, l’AIF a effectué sa première visite à l’IOR afin de valider les nouvelles pratiques instaurées pour contrer le blanchiment d’argent;
  • depuis l’instauration du système de surveillance, les transferts de fonds transfrontaliers seraient en baisse et le bénéfice net en hausse, passant de 2,9 à 69,3 millions d’euros;
  • la valeur totale des avoirs, en légère hausse, se chiffrait à 6 milliards d’euros en 2014;
  • au 31 décembre 2014, l’IOR comptait 15 181 clients, une légère baisse attribuable aux 4614 comptes fermés depuis 2013.

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