Fed : deux nouvelles hausses de taux en vue

Par La rédaction | 10 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Aussi longtemps que la croissance se poursuivra au rythme actuel, la Réserve fédérale devra continuer à hausser ses taux d’intérêt afin d’être en mesure de maîtriser l’inflation, selon Jerome Powell.

Dans un discours sur les perspectives économiques prononcé vendredi à Chicago, le nouveau président de la Fed a notamment indiqué que le marché du travail était particulièrement dynamique et que, dans les prochains mois, l’inflation pourrait s’approcher de la cible de 2 % fixée par la banque centrale américaine, rapporte Reuters.

« Tant que l’économie continue globalement sa trajectoire actuelle, de nouvelles hausses progressives du taux des Fed funds seront le meilleur moyen d’assurer cet objectif », a déclaré le dirigeant, qui a ajouté que les risques pour l’économie lui paraissaient dans l’ensemble plutôt « équilibrés ».

ÉVITER UNE SURCHAUFFE DE L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE

La Réserve fédérale a commencé à relever ses taux progressivement depuis 2015, la dernière hausse remontant au mois dernier, rappelle Reuters. L’agence de presse précise que l’organisme prévoit deux autres hausses cette année. De son côté, le président de la Fed de San Francisco, John Williams, a confirmé qu’il serait nécessaire de les remonter graduellement au cours des deux prochaines années afin d’éviter toute surchauffe de l’économie américaine.

S’il a abordé un certain nombre de questions, notamment la faible productivité et la participation peu élevée au marché du travail aux États-Unis, qu’il a en partie attribué à la crise des opioïdes, Jerome Powell a cependant évité de prendre position par rapport à l’escalade des tensions commerciales entre Pékin et Washington, relève CNBC.

Interrogé sur ce thème après la fin de son discours, le patron de la Fed s’est borné à déclarer qu’il ignorait si la menace d’instaurer des droits de douane prohibitifs se concrétiserait et qu’il ne savait pas non plus quelles pourraient en être les répercussions. « Il est vraiment trop tôt pour le dire », a-t-il répondu.

La rédaction