Fed : vers une hausse des taux en mars?

Par La rédaction | 6 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les marchés n’ont pas perdu leur habitude de scruter à la loupe les intentions de la Réserve fédérale américaine quant à son principal taux directeur. Et ils pointent présentement vers une hausse en mars.

Il faut dire que les dirigeants de la banque centrale, y compris sa présidente Janet Yellen, ont tous laissé entendre récemment que l’institution pourrait aller de l’avant, alors qu’ils se montraient beaucoup plus hésitants en janvier. Pourquoi ce changement?

L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE STABLE

Bloomberg rapporte que les données économiques ne se sont pas beaucoup améliorées chez notre voisin du Sud, mais qu’elles ne se sont pas non plus détériorées. Ce simple fait semble suffire à la Fed pour envisager plus sereinement une hausse des taux d’intérêt. D’autant plus que la situation internationale y semble aussi plus favorable.

Très peu d’indicateurs économiques américains sont passés au rouge depuis trois mois. L’emploi et l’inflation grimpent à des rythmes correspondant aux attentes de la Fed. L’économie américaine est en voie d’atteindre une croissance de 2 %.

PLUS CALME SUR LA PLANÈTE FINANCE

Le reste du monde semble aussi vouloir coopérer cette année, contrairement à 2016, alors que le vote en faveur du Brexit et les convulsions du marché chinois avaient convaincu la Fed de ne pas toucher à son taux avant le mois de décembre. Cette fois, Janet Yellen croit que « la Chine continue de croître et sa gestion de sa devise est mieux comprise et mène à moins de volatilité ».

En Europe, l’inflation grimpe un peu, bien que demeurant sous la barre du 1 %, ce qui pourrait mener à l’abandon des programmes de stimulation monétaire de la Banque centrale européenne. Le chômage y reste stable à 9,6 %, son plus bas niveau depuis mai 2009. Reste sur l’écran radar les négociations quant au retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, ainsi que le scrutin présidentiel français, avec le spectre de l’élection de Marine Le Pen et d’un Frexit en embuscade.

Bref, le monde fait tout de même moins peur à la Réserve fédérale américaine. Elle ne tient par ailleurs pas compte pour l’instant dans ses décisions des projets de réduction d’impôts et de dépenses en infrastructures du président Trump, lesquels restent encore à définir. L’avenir dira si, entre deux tweets incendiaires, il aura le temps de les mettre en œuvre.

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