Fin de trois partenariats chez Diversico

Par La rédaction | 12 août 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andrii Yalanskyi / 123RF

Le cabinet de services financiers Diversico a annoncé la fin de ses partenariats avec Hélène Doré, Martin Lajeunesse et François Plante. L’entreprise compte tirer des leçons de la fin précoce de ces trois aventures.

La présidente fondatrice de HD Cabinet de services financiers, Hélène Doré, avait rejoint Diversico au début de 2018 dans un partenariat à parts égales. De son côté, le président de Vision Élite Services Financiers (VESF), François Plante, avait regroupé les 8 000 clients de VESF avec ceux de Giguère, Morin Services Financiers dans la nouvelle entité Groupe Conseil Vision Élite, détenue à parts égales avec Diversico. Annoncé en janvier 2018, le partenariat avec Martin Lajeunesse, un agent Clé d’or de Great-West, en était aussi un à 50/50.

LA GREFFE N’A PAS PRISE

Fort d’une cinquantaine d’acquisitions au total, dont plus d’une trentaine au cours des trois dernières années, Diversco est devenu un habitué de ces transactions et surtout de la cruciale période d’intégration qui les suit. Qu’est-ce qui a empêché la mayonnaise de prendre cette fois-ci?

Sans vouloir commenter spécifiquement chaque cas, le fondateur Daniel Guillemette indique qu’il faut regarder du côté des chocs technologiques, organisationnels et culturels pour bien comprendre ce qui s’est produit. Par exemple, chez Diversico, il n’y a pas d’obligation de se rendre au bureau chaque jour. Les membres de l’équipe, y compris les adjoints et adjointes, travaillent la plupart du temps de leur domicile. Pour quelqu’un habitué d’avoir son adjoint(e) à deux pas de son bureau, cela exige une certaine adaptation. 

L’absence de hiérarchie peut aussi représenter une surprise au départ. « Il n’y a pas de patron chez nous, rappelle Daniel Guillemette. Il n’y a donc pas de porte où aller cogner pour obtenir un passe-droit ou quelque chose comme ça. Par exemple, l’escouade de la conformité est pleinement responsable de la conformité. S’ils disent non à une demande ou exigent un changement à une procédure, il faut l’accepter. »

Dans ce cas-ci, la difficulté à s’adapter au fonctionnement et à la culture organisationnelle de Diversico causait des frictions et surtout beaucoup de frustrations des deux côtés. « Le bonheur au travail est une valeur cardinale pour nous et cette situation le mettait en péril, alors nous avons préféré y mettre un terme. »

ÉVALUER LES RISQUES

Au fil des ans, Diversico a établi plusieurs partenariats à parts égales qui fonctionnent merveilleusement bien. Toutefois, cette mésaventure laisse penser à Daniel Guillemette que dans certains cas, il serait plus avantageux de devenir propriétaire à 100 pour cent suivant l’acquisition. 

« Dans certains cas, si on évalue que le risque de vivre des difficultés est un peu plus élevé que la moyenne ou qu’il faudra un effort supplémentaire pour amener le nouveau cabinet au niveau où l’on souhaite qu’il soit, il vaut probablement mieux acquérir 100 % des parts », concède-t-il. Une telle approche réduirait notamment le risque de vivre un processus douloureux de partage des actifs, comme celui qui s’est amorcé à la suite de la décision de rompre les partenariats. Un nouveau modèle de partenariat sera développé pour les futures ententes.

Tout cela n’empêchera toutefois pas Diversico de poursuivre son élan de croissance, appuyé par deux récentes ententes de financement, en plus du soutien continu du Fonds de solidarité FTQ.

La rédaction