Finance durable : vitesse supérieure SVP

Par La rédaction | 21 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une photo d'un compteur de vitesse, au milieu on voit l'année 2021.
thenatchdl / Istock

Malgré les progrès réalisés, il est possible de « faire mieux » en matière de finance durable. Le Canada, incluant le Québec, doit aller plus vite pour aligner les systèmes financiers sur une transition mondiale à faible émission de carbone.

C’est là l’une des principales conclusions d’un récent rapport sur les progrès de la finance durable au Canada publié par l’Institut de la finance durable (IFD). Celui-ci s’appuie sur des entretiens avec 35 experts canadiens, dont le gouverneur de la Banque du Canada (BdC), des dirigeants des grandes banques canadiennes, des représentants des plus grandes compagnies d’assurance et Fonds de pension du Canada de même que des experts des marchés mondiaux et des investisseurs.

Le rapport a été rendu public dans le cadre du Sommet de la finance durable qui s’est tenu à Montréal la semaine dernière.

À LA TRAÎNE

Les auteurs ont pris comme point de départ les 15 recommandations formulées par le Groupe d’experts sur la finance durable dans un précédent rapport publié en 2019. Il est apparu que « les progrès sont trop lents ». Face à l’évolution plus rapide que prévu des changements climatiques, l’urgence d’agir s’est intensifiée.

La finance durable devient de plus en plus essentielle pour renforcer la compétitivité du Canada à l’échelle internationale. Or, le pays est à la traîne face à l’Europe et les États-Unis qui bougent rapidement depuis l’élection de Joe Biden.

« Alors que le monde va de l’avant, nos secteurs public et privé doivent passer à la vitesse supérieure, soutient Sean Cleary, président de l’ISF et co-auteur du rapport. En prenant des mesures décisives maintenant, nous pouvons propulser les solutions spécifiques au Canada dont nos industries ont besoin pour prospérer au cours des trois prochaines décennies. »

NOUVELLES RECOMMANDATIONS

Le rapport, intitulé Changer de vitesse : les progrès de la finance durable au Canada, dresse une feuille de route stratégique de la finance durable afin de favoriser son essor et sa mise en œuvre. L’écosystème financier canadien « doit adhérer sans réserve au changement », la finance durable étant devenue un impératif commercial, soulignent les auteurs.

Parmi les priorités du secteur privé, le rapport mentionne la création de solutions de financement et de produits de placement novateurs. Il serait aussi important de mobiliser le public en misant sur les investisseurs individuels pour qu’ils appuient la transition vers la carboneutralité.

Pour ce qui est du secteur public, il faudrait qu’il rende la divulgation obligatoire conformément aux recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC) et celles du Sustainability Accounting Standards Board (SASB).

Fournir un appui plus fort à l’innovation dans le secteur des technologies propres, ouvrir un dialogue plus vaste sur la finance durable pour qu’il soit plus inclusif et sensible autant aux enjeux environnementaux qu’aux enjeux sociaux liés au climat font aussi partie des nouvelles recommandations.

La rédaction