Finances personnelles : le rôle des parents est crucial

Par La rédaction | 7 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture
Portrait of family keeping their hands one another at home

Les deux tiers (66 %) des Québécois de 25 à 44 ans jugent que leurs parents ont joué un rôle « très » ou « assez important » dans la gestion de leurs finances personnelles, révèle un sondage publié lundi par Question Retraite, en collaboration avec la Régie des rentes du Québec.

Pourtant, ces résultats confirment en même temps une tendance voulant que l’argent, les questions financières, l’épargne et la planification de la retraite demeurent des sujets tabous que peu de gens abordent avec leurs proches.

85 % des jeunes n’ont pas de plan d’épargne

Réalisée par SOM du 8 au 30 avril 2014 auprès de 1600 répondants âgés de 25 à 64 ans vivant partout dans la province, cette enquête d’opinion annuelle montre également que 85 % des 25-34 ans ne se sont pas fixés d’objectifs quant à leur revenu de retraite et n’ont pas de plan d’épargne.

Un phénomène inquiétant qui a poussé Question Retraite et ses partenaires, l’Autorité des marchés financiers (AMF), Finance Montréal et le Fonds de solidarité FTQ, à lancer en début de semaine une campagne de sensibilisation.

Intitulée « On parle argent », celle-ci vise à briser les tabous et à encourager les parents à parler d’argent avec leurs enfants pour les inciter à songer à planifier leur retraite.

Les parents pourraient en faire plus

Si une nette majorité de jeunes affirment que leurs parents ont joué un rôle important quant à leurs habitudes en matière de finances personnelles, cette perception évolue lorsqu’on pose la question aux plus âgés (45-64 ans).

En effet, seuls 56 % des répondants dans cette tranche d’âge estiment avoir eu une influence en matière d’épargne et de planification financière auprès de leurs enfants.

Conclusion de Question Retraite : les parents ne sont peut-être pas aussi présents qu’ils pourraient l’être pour les initier et les guider dans la gestion de leurs finances personnelles.

Le sondage indique également que les 25-44 ans dont les parents ont exercé un rôle « peu » ou « pas du tout important » en matière d’éducation financière éprouvent davantage de difficultés à épargner que les autres (58 %, contre 34 % dans l’ensemble).

« Désamorcer les tabous existants »

« À la lumière de ces statistiques, il est crucial d’aider les parents des 25 à 44 ans, qui sont souvent préoccupés, inquiets ou démunis quant à la situation financière de leurs jeunes, à initier des discussions franches et ouvertes sur le sujet pour arriver à désamorcer les tabous existants auprès de leurs enfants », affirme Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question Retraite.

« Nous ne demandons pas aux proches des 25 à 44 ans d’agir à titre de conseillers en finances personnelles, mais plutôt d’encourager les personnes qui leur sont chères à se renseigner auprès de professionnels, à consulter des sites Web de référence, à débuter une démarche d’épargne systématique pour la retraite, à se faire un plan ou simplement un budget en se fixant des objectifs précis », conclut-elle.

« On parle argent » !

Sous le thème « On parle argent », Question Retraite, l’AMF, Finance Montréal et le Fonds de solidarité FTQ ont lancé lundi une campagne de sensibilisation nationale qui sera diffusée à la radio et sur le Web durant tout le mois de janvier.

L’objectif? Sensibiliser les proches des 25-44 ans à « l’importance d’entamer des discussions franches et ouvertes sur les questions financières, l’épargne et la planification de la retraite afin que ces derniers passent à l’action ».

Organisation à but non lucratif, Question Retraite regroupe plus de 20 partenaires provenant des milieux gouvernemental, financier, syndical, patronal, associatif et de l’enseignement.


Le rédaction vous recommande :

La rédaction