FNB : la fin des « produits-gadgets »?

Par La rédaction | 10 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dans le marché des FNB, l’année 2012 aura été celle des fermetures de fonds. D’ici fin décembre, 14 FNB auront cessé leurs activités pendant l’année au Canada. Aux États-Unis, ce sont 95 FNB et billets négociés en bourse (BNB) qui auront été retirés du marché en 2012.

Ces résultats pourraient indiquer que le marché des FNB atteint enfin une certaine maturité, souligne Robert Goldsborough, analyste pour Moningstar. Les fermetures de FNB ne signifient pas que ce marché n’est plus en croissance, mais plutôt qu’une sélection est en train de s’effectuer. D’ailleurs, le nombre de fonds créés pendant l’année surpasse le nombre de fonds fermés. En 2012, 45 FNB et BNC ont été lancés au Canada. Il s’agit du deuxième plus faible niveau de lancements en six ans.

« De notre point de vue, ces signes de maturation n’annoncent nullement l’amorce d’un déclin. Par contre, cela signifie que l’époque des produits-gadgets lancés dans une marée montante arrive à sa fin », écrit M. Goldsborough sur Morningstar.ca. « Nous croyons que la vague actuelle de fermetures indique que les fournisseurs de produits négociés en bourse ne sont plus aussi désireux qu’avant de pousser des fonds perdant de l’argent », ajoute-t-il.

La guerre des frais de gestion entre fournisseurs de FNB large public est un autre indice que le marché atteint plus de maturité. La plupart des FNB qui ferment sont des produits avec un faible volume de transactions. Les chiffres à ce sujet varient, mais on évalue que le montant d’actifs minimal requis pour qu’un émetteur de FNB atteigne le seuil de rentabilité se situe entre 25 millions de dollars et 75 millions de dollars.

Fermetures dans les grandes familles de fonds L’attention s’est surtout portée cette année sur la fermeture de FNB dans des grandes familles de fonds. Ainsi, Russell a clôturé 25 de ses 26 FNB. Le seul FNB toujours ouvert dans cette famille est le Russell One (ONEF), qui est un produit activement géré. Morningstar note que les fonds fermés chez Russell étaient surtout des FNB de type « bêta intelligent ». Ces stratégies sophistiquées ne semblent pas être un gage de succès auprès des investisseurs. « Alors que les idées elles-mêmes étaient intéressantes et intellectuellement sensées, les investisseurs les ont largement ignorées », souligne l’analyste de Morningstar.

Malgré ces fermetures qui redéfinissent les limites du marché, le volume total de FNB va continuer à augmenter. De plus en plus d’actifs vont être dirigés vers des FNB. Entre le début de l’année et le 31 octobre, on a enregistré un flux positif net de 9,5 milliards de dollars dans les FNB canadiens, et de 139 milliards de dollars dans les FNB américains.

La rédaction