FNB : une autre firme se lance dans la course

Par La rédaction | 8 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Financial Planning and Review of Year End Reports

Après Manuvie et Desjardins, voilà que Franklin Templeton s’attaque au marché canadien des FNB. Une tendance qui semble loin de s’essouffler.

La firme a récemment annoncé la mise en place de sa plateforme Franklin LibertyShares au Canada. Elle lancera au cours des deux prochaines semaines une première gamme de fonds négociés en Bourse (FNB) activement gérés et de FNB à bêta stratégique.

« Dans la foulée du succès de la plateforme de FNB Franklin LibertyShares aux États-Unis, d’une valeur de 623 M $US, le Canada devient le deuxième pays à offrir les FNB conçus par Franklin, ce qui témoigne de notre engagement mondial à l’égard de cet outil de placement », affirme son PDG au Canada, Duane Green, par voie de communiqué.

DES FNB MOINS PASSIFS…

L’intérêt de Franklin Templeton pour les FNB vient notamment de la récente tendance à élaborer des produits basés sur une gestion plus active, alors que les FNB se sont longtemps contentés de calquer passivement certains indices. Dès le 30 mai 2017, le FBN d’actions canadiennes à risque géré Franklin Liberty et le FNB d’obligations de qualité de sociétés canadiennes Franklin Liberty, les deux premiers FNB activement gérés de la société, devraient être inscrits à la cote de la Bourse de Toronto (TSX).

Cette approche permettra aux gestionnaires de ces produits de réagir librement aux événements du marché et de dépasser les limites des indices de référence classiques, estime la firme. Ils pourront aussi mieux composer avec la variation des évaluations, des bases et des prix, en plus de pouvoir investir dans des actions et titres à revenu fixe au potentiel de rendement attrayant, mais qui ne sont pas compris dans leurs indices de référence respectifs.

… ET PLUS STRATÉGIQUES

Quant aux FNB d’actions américaines Franklin LibertyQT et au FNB d’actions internationales Franklin LibertyQT, de type bêta stratégique, ils devraient être inscrits en Bourse dès le 5 juin 2017. Ils s’appuieront sur une analyse à la fois fondamentale et quantitative, une approche qualifiée d’« unique » par la firme. Chacun des FNB cherchera à reproduire le rendement d’un indice systématique fondé sur des règles, qui pondère l’indice sous-jacent selon quatre facteurs personnalisés : la qualité (50 %), la valeur (30 $), la conjoncture (10 %) et la volatilité faible (10 %).

Les indices Franklin Liberty QT surpondèrent la qualité et la valeur, deux forts indicateurs du rendement à long terme. « Les FNB Franklin LibertyQT de type bêta stratégique tentent de reproduire le rendement d’indices qui appliquent des facteurs de pondération personnalisés afin de minimiser la volatilité et de générer de meilleurs rendements ajustés en fonction du risque que leurs indices correspondants », précise Patrick O’Connor, chef mondial des FNB de Placements Franklin Templeton.

UNE FORTE TENDANCE

Cette annonce est un signe de plus que la popularité des FNB ne se dément pas et que les institutions financières qui n’en profitent pas déjà comptent bien se joindre à la danse. En février dernier, Desjardins dévoilait son intention de se lancer à son tour dans le marché des FNB, arguant que ce produit intéresse nombre de ses membres. Desjardins a notamment été convaincu d’investir ce marché par l’évolution de ce type de produit, dont la gestion passe de plus en plus souvent de passive à active. L’institution a aussi admis qu’il n’était pas facile de voir sa propre clientèle aller chez les concurrents pour se procurer ces placements.

Un mois plus tard, au tour de Manuvie de lancer ses quatre premiers FNB multifactoriels à la bourse de Toronto, en collaboration avec Dimensional Fund Advisors Canada ULC. Ces FNB misent plus particulièrement sur certains facteurs de rendement éprouvés, comme la taille de l’entreprise, le cours relatif et la rentabilité. Dans la foulée, les dirigeants de Manuvie ont soutenu que « les FNB sont devenus un élément essentiel des portefeuilles des investisseurs ».

Qui seront les prochains à se laisser tenter?

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