Fonds de marché monétaire : des rendements nuls qui coûtent cher à vos clients !

Par Sophie Stival | 16 mars 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
golden dollar coins in stacks

La piètre performance des fonds de marché monétaire (FMM) a coûté à vos clients entre 300 et 500 millions de dollars (coût d’ « opportunité »), révèle un rapport de la Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs (FAIR).

Les Canadiens détenaient en fin d’année plus de 56 milliards de dollars de FMM, stipule l’étude intitulée « Canadian Money Market Funds—Zero Returns». Un montant qui n’a pratiquement généré aucun rendement au cours des six derniers mois de 2009, soit 0,02 % après les coûts, mais avant l’inflation et l’impôt. Dans les faits, durant cette période, le quart de ce montant a perdu de l’argent et continue de le faire…

« Peu d’investisseurs sont conscients que les FMM affichent des rendements nuls et même négatifs ou encore que beaucoup de comptes d’épargne bancaires génèrent des rendements supérieurs », affirme Ermanno Pascutto, directeur général de FAIR Canada, un organisme sans but lucratif national et indépendant.

Économiquement non viables Depuis que les taux sont près de zéro (mars 2009), les fonds de marché monétaire ne sont plus viables économiquement, explique ce rapport. Si ce n’était des réductions de frais qui ont déjà eu cours, la plupart de ces fonds perdraient de l’argent.

« Le coût moyen (ratio de frais de gestion) pour l’ensemble des fonds canadiens de marché monétaire est de 0,99 %. Les plus importants ont un ratio de 0,62 %. Or, le taux institutionnel actuel des bons du Trésor disponibles pour les FMM est de seulement 0,57 %. Un investisseur se retrouve donc avec un rendement nul même avec des frais de gestion très compétitifs », lit-on dans le rapport.

Divulgation publique « Il faut améliorer la transparence en divulguant aux clients les placements qui offrent des rendements nuls ou négatifs. Les relevés mensuels devraient détailler les taux d’intérêt versés sur leurs FMM ». Pascutto presse aussi les conseillers d’offrir des alternatives à leurs clients qui détiennent des FMM. Il propose des solutions plus profitables comme les comptes d’épargne à prime, assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC).

Sophie Stival