France : Emmanuel Macron, le candidat des marchés

Par La rédaction | 4 mai 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une victoire d’Emmanuel Macron à la présidence de la république française dimanche pourrait entraîner une forte hausse sur les marchés du monde entier.

C’est la projection que fait le fonds Janus Capital Group dirigé par le gérant vedette Bill Gross.

« Si Macron gagne et parvient à conserver le soutien du parti de centre-droit Les Républicains, pressenti pour remporter la majorité des sièges dans les élections législatives du 11 et 18 juin, il tentera d’assouplir les contraintes réglementaires rigides perçues comme étant l’une des causes du manque de compétitivité du pays. Le retrait de ces freins à la croissance économique pourrait en effet libérer le potentiel de la seconde économie de la zone Euro », estiment George Maris et Ryan Myerberg de Janus Capital Group.

Ces propos, relatés par Le Figaro en début de semaine, font écho au grand soupir de soulagement poussé par les marchés au lendemain du premier tour de la présidentielle.

Le 24 avril dernier, le quotidien Libération rapportait en effet que les Bourses du monde entier craignaient la possible arrivée au pouvoir d’un candidat eurosceptique. Après l’annonce de la première place d’Emmanuel Macron, la plupart des places financières ont ouvert en hausse.

« La remontée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages dans les derniers jours avant le premier tour et la perspective d’un possible affrontement entre deux candidats eurosceptiques au deuxième tour de l’élection présidentielle française avait notamment mis les nerfs des investisseurs à rude épreuve », peut-on lire.

VICTOIRE DU LIBÉRALISME

Le débat de mercredi entre les deux finalistes, Emmanuel Macron donc, et la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen, aura de nouveau soulagé, à en croire l’hebdomadaire L’Express.

« Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ont été conformes aux attentes des marchés, peut-on lire, le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a également tourné à l’avantage de ce dernier. Comme le soulignait la semaine dernière Nicolas Forest, directeur de la gestion obligataire de Candriam, ils s’attendent à une victoire de l’Europe du libéralisme. »

L’Express souligne que l’évolution du CAC 40 illustre cette confiance : en fin de la matinée jeudi, il grappillait un peu plus de 0,75 %. Les volumes échangés ensuite n’ont cessé s’étoffer, bien au-delà des trois milliards d’euros quotidiens. Ce qui tend à démontrer un retour des investisseurs internationaux, alors qu’à la fin de l’année dernière, plus de cent milliards d’euros avaient déserté l’Europe.

Mais si les marchés sont aujourd’hui optimistes quant à l’issue de la présidentielle, il n’en reste pas moins que ce sont les élections législatives de juin qui détermineront si le favori des investisseurs pourra ou non mettre en branle son programme ultralibéral. Ils devront donc encore patienter quelques semaines afin de pouvoir véritablement souffler.

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