Fraude financière : un Québécois sur deux inquiet

Par La rédaction | 24 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La moitié des Québécois (53 %) craignent d’être victimes d’une fraude financière, selon un récent sondage de la TD.

Parmi ce nombre, 87 % s’inquiètent pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs proches, notamment parce qu’ils estiment que les aînés accordent trop facilement leur confiance (34 %) et que les plus jeunes ignorent les risques qu’ils encourent (32 %).

« Les fraudes par chèque, par carte de débit et par carte de crédit sont plus courantes, car les fraudeurs utilisent des méthodes complexes pour cibler les émotions ainsi que les opérations, explique dans un communiqué Émile Khayat, directeur de succursale, TD Canada Trust. La prévention et la protection, de même que la relation entre les clients et leur institution financière, sont essentielles pour lutter contre la fraude financière. »

Bon nombre de Québécois connaissent les principes de base pour se protéger contre la fraude financière. Ils sont moins de 10 % à divulguer leur NIP ou numéro d’assurance sociale à un étranger, à saisir leur numéro de carte de crédit dans un site non sécurisé ou à cliquer sur un lien inconnu dans un message texte.

Les fraudeurs sont toutefois de plus en plus habiles à duper les consommateurs et à les amener à partager des renseignements confidentiels comme des mots de passe et des numéros de compte bancaire ou de carte de crédit. Ils utilisent notamment des courriels ayant l’apparence de communications légitimes (hameçonnage), des messages semblant provenir de sources fiables (usurpation d’adresse électronique), des appels téléphoniques (hameçonnage vocal), des messages texte (hameçonnage par texto) et des appareils destinés à voler de l’information (copie de renseignements).

À RAPPELER À VOS CLIENTS

Les consommateurs, les entreprises et les commerçants ont tous un rôle à jouer dans la lutte contre la fraude, indique la Banque TD.

« Peu importe leur taille ou le secteur dans lequel elles évoluent, toutes les entreprises peuvent prendre des mesures pour protéger leurs renseignements et ceux de leurs clients contre la fraude financière », souligne Isabelle Ménard, vice-présidente, Services bancaires commerciaux TD.

C’est aussi le rôle des conseillers que de rappeler à leurs clients les règles de base pour lutter contre la fraude financière. Parmi elles, le fait de consulter régulièrement ses relevés, ses comptes en ligne ou ses applications bancaires et de prêter attention aux alertes envoyées par les institutions financières, le plus souvent via des messages textes.

Personne d’autre que le client ne devrait connaître son NIP, pas même sa banque, rappelle la TD, qui ajoute qu’il ne faut jamais le donner, que ce soit en personne, au téléphone, en ligne ou par la poste. De plus, les chèques ne devraient jamais être laissés sans surveillance. En cas de perte ou de vol, un signalement doit toujours être fait à son conseiller.

TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI?

La prudence est par ailleurs de mise lorsqu’un client reçoit des courriels non sollicités avec pièces jointes ou dans lesquels il est invité à cliquer sur un lien ou à fournir des renseignements personnels. Ça sent fort la fraude par hameçonnage…

« Une banque ne demandera jamais de fournir des renseignements personnels ou des renseignements d’ouverture de session, comme un nom d’utilisateur, un mot de passe, un NIP, les questions et réponses de sécurité ou des numéros de compte, au moyen de courriels non sollicités », affirme la TD.

La banque profite également de ce sondage pour rappeler qu’il est rare de recevoir un cadeau inopiné et qu’un chèque inattendu ou qui semble trop beau pour être vrai a de fortes chances d’être frauduleux…

Les résultats proviennent des données recueillies auprès de 1 002 adultes canadiens (de 18 ans et plus) lors d’un sondage en ligne mené par Environics Research Group, entre le 27 et le 30 janvier 2017.

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