Fumez du pot, pas du tabac!

Par La rédaction | 8 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les fumeurs de marijuana n’auront bientôt plus à payer aussi cher que les fumeurs de cigarettes pour leur assurance vie, révèle La Presse.

Après l’annonce faite par plusieurs assureurs de ne plus considérer les consommateurs de marijuana comme des fumeurs, ce qui se traduisait jusque-là par des primes de 40 à 150 % supérieures, le quotidien fait le point sur leurs motivations.

« À la lumière des connaissances actuelles, certains assureurs ont conclu que les risques sur la santé à long terme de la consommation de marijuana étaient moindres que pour la cigarette, explique Suzie Pellerin, vice-présidente adjointe pour le Québec de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP). Aussi, la marijuana est actuellement consommée sous différentes formes et pas nécessairement fumée. »

Sun Life semble avoir été la première, il y a un mois, à appliquer les tarifs pour non-fumeurs aux clients qui font usage de cannabis, que ce soit à des fins médicales ou récréatives, rappelle La Presse, qui ajoute qu’au moins sept autres assureurs ont pris la même décision au cours des dernières semaines : BMO Assurance, Great-West, London Life, Canada Vie, Desjardins Assurances, Assomption et Union Vie. D’autres compagnies envisagent elles aussi de changer leurs politiques.

Chez Desjardins Assurances, on explique que l’usage occasionnel de la marijuana et du haschich n’a pas le même effet sur les taux de mortalité que le tabac, et qu’il était donc sévère d’appliquer le même barème pour ces deux types de consommation.

PAS PLUS QUE DEUX JOINTS PAR SEMAINE

« Usage occasionnel ». Tout est cependant dans cette formule. Qu’est-ce qu’un usage occasionnel? À cette question, nombre d’assureurs ne souhaitent pas répondre afin de ne pas pousser les clients à mentir sur leur consommation. BMO Assurance a cependant d’ores et déjà fixé une limite de deux joints par semaine au-delà de laquelle un assuré doit payer le tarif « fumeur ». Ailleurs, on parle d’une surprime imposée selon la fréquence de la consommation, comme c’est le cas avec les gros consommateurs d’alcool par exemple, et parce que ce sont des habitudes de vie qui nuisent à la bonne santé.

Les assurés ayant déjà déclaré leur consommation de marijuana peuvent contacter leur assureur pour demander une réduction de leurs primes. Ils devront cependant se soumettre au processus de souscription complète, y compris une déclaration à l’aide du long formulaire de santé, une analyse d’urine négative et un questionnaire sur l’utilisation de tabac et drogues.

La Presse rappelle que la marijuana consommée à des fins médicales n’est toujours pas remboursée par l’assurance médicaments dans le cadre des régimes collectifs, puisqu’elle n’a pas de numéro d’identification de médicament (DIN). La facture du cannabis acheté légalement par les malades qui ont obtenu une ordonnance d’un médecin est en revanche acceptée par les autorités fiscales pour avoir droit aux crédits d’impôt.

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