Génération inflation

Par Soumis par CIBC | 26 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Beaucoup de gens n’ont jamais eu à composer avec l’inflation dans leurs vies d’investisseurs. Ils vont bientôt devoir apprendre à le faire, avertit Colum McKinley, vice-président, actions canadiennes à Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous sommes dans une période de reprise économique continue depuis la crise financière américaine. Nous avons vu ces dernières années plusieurs signes pointer vers une croissance et une santé économiques durables. Les résultats des entreprises sont parmi ces signes, de même que les chiffres de l’emploi. De plus en plus de gens travaillent, ce qui leur donne les moyens de consommer davantage, créant ainsi un cercle vertueux », dit Colum McKinley.

« Je suis agréablement surpris de la robustesse des résultats récents des entreprises. Elles ont fait du bon travail ces dernières années en matière de contrôle des coûts, et ont désormais de plus gros revenus. Même si elles embauchent plus d’employés, elles affichent de meilleurs résultats », poursuit-il.

Dans ses discussions avec les dirigeants d’entreprise, l’expert dit pouvoir témoigner d’un optimisme palpable. Ils lui parlent de projets d’embauches, d’investissements, de construction, d’expansion… « Ce n’était pas le cas voilà quelques années », remarque-t-il.

« Nous observons actuellement un momentum pour l’économie, avec des profits en croissance et donc des titres en hausse. »

En revanche, il va s’agir de surveiller attentivement l’inflation, qu’on n’avait pas vue depuis de longues années.

« Toute une génération d’investisseurs n’ont pas connu l’inflation depuis qu’ils font des placements. À mesure que l’économie s’améliore, il est extrêmement important de surveiller l’inflation. Rien ne nous indique à ce point-ci qu’elle va être hors de contrôle, mais il faut néanmoins rester vigilant », dit Colum McKinley.

« Dans leurs résultats des derniers trimestres, plusieurs entreprises ont fait mention d’une certaine pression sur les prix, surtout si ces derniers dépendent du coût de matières premières comme le pétrole. Les transports, par exemple, coûtent plus cher en Amérique du Nord, notamment le camionnage », observe M. McKinley.

« Les entreprises qui subissent cette pression ont deux choix : faire passer la note à leurs clients, ou tolérer une réduction des marges de profit indépendamment de leur volume de vente », dit-il.

Il faut donc désormais prendre en compte le risque inflationniste dans les évaluations des titres, croit Colum McKinley.

« Nous apprécions les entreprises qui ont un certain pouvoir sur leurs prix et peuvent donc faire absorber les hausses par leurs clients. Un bon exemple de cela au Canada est l’industrie du transport ferroviaire, notamment le CN et le CP, qui augmentent leurs prix depuis quelques temps déjà parce qu’ils sont en position de pouvoir le faire. De plus, ces entreprises ont démontré leur capacité à contrôler leurs coûts. Elles ont donc maintenu leur profitabilité malgré les changements économiques », poursuit M. McKinley.

En conclusion, selon l’expert, l’entreprise idéale face à la menace inflationniste est celle « qui a le pouvoir d’augmenter ses prix au besoin, mais aussi la capacité de contrôler ses coûts efficacement ».

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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