Gestionnaire en direct – Pétrole, huard, inflation, libéraux : quels effets pour l’économie?

Par La rédaction | 22 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La Banque du Canada fait bien de rester modeste dans ses prévisions, car on ne s’attend pas à des bouleversements dans les 12 prochains mois. Cependant, l’économie pourrait trouver un peu de tonus dans les prix de l’essence, dans le cours du huard, dans l’inflation et dans les politiques annoncées par les libéraux élus cette semaine, estime Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenus fixes mondiaux à Gestion d’actifs CIBC.

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« On a vu une divergence entre la baisse des prix du pétrole et ceux de l’essence. Normalement, ils sont intimement liés, mais ça n’a pas été le cas dernièrement. La Banque du Canada s’attend donc à un réalignement qui conduira à une baisse des prix à la pompe », dit Patrick O’Toole.

Résultat : l’Indice des coûts à la consommation pourrait grimper moins vite que la moyenne prévue par la Banque, soit 1,5 % au lieu de 2 % dans les 12 prochains mois, selon l’expert.

« Quant au huard, son niveau actuel est approprié et ne devrait pas remonter considérablement. Sa chute a stimulé les exportations dans des secteurs de l’économie sensibles aux taux de change. Mais le Canada n’est pas le seul pays qui profite de cette situation, alors la stimulation ne sera pas aussi forte qu’elle l’a été lors d’épisodes similaires dans le passé », dit Patrick O’Toole.

Il en résultera une croissance autour de 2 % pour 2016, selon la Banque du Canada, qui a révisé sa position après avoir mentionné 2,3 % plus tôt cette année.

« Ils ont réajusté leurs attentes à la baisse, mais ils pourraient les rehausser si le nouveau gouvernement libéral met à exécution ses promesses de dépenses publiques. Celles-ci pourraient donner un demi-point de pourcentage à la croissance en 2016 », juge l’expert.

Pour les portefeuilles obligataires, le mot d’ordre ne change pas : il faut surpondérer les obligations de sociétés, selon Patrick O’Toole.

« Les taux directeurs ne devraient pas bouger d’ici 12 mois, alors les rendements réagiront plutôt à des événements mondiaux ou à l’économie américaine. Les titres de sociétés demeurent plus attrayants en raison de leur rendement additionnel, d’autant plus que l’écart s’est creusé avec les titres souverains. »

La rédaction