Gestionnaires en direct – Hausse « modeste » en vue pour les rendements obligataires

Par La rédaction | 21 septembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les obligations finiront par gagner du rendement dans la prochaine année, quelle que soit la direction prise par la banque centrale américaine, estime Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenus fixes mondiaux à Gestion d’actifs CIBC.

Cliquer ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct.

Malgré les rumeurs d’une hausse imminente, la dirigeante de la Fed, Janet Yellen, a annoncé la semaine dernière que les taux directeurs demeureraient proches de zéro dans l’avenir immédiat. « La Fed a finalement hésité à agir, dit Patrick O’Toole. Le marché n’était pas prêt pour une hausse, mis à part certains bons du Trésor. »

Historiquement, la Fed a toujours attendu que le marché parvienne à sa juste valeur (fully priced) avant d’augmenter les taux directeurs. Cela explique la décision de jeudi, commente M. O’Toole.

« Cela suggère aussi une inquiétude quant au potentiel de croissance des États-Unis. Pourtant, la Fed elle-même a projeté une hausse de 2,3 % du PIB pour l’an prochain. Cela devrait leur donner assez de confiance pour ajouter, à terme, un quart de point de pourcentage. »

L’attente se poursuit donc. En quoi cela affecte-t-il les marchés canadiens? Patrick O’Toole se veut rassurant.

« Les rendements des obligations du Canada sur 10 ans sont entre 1,2 et 1,9 % cette année. Mais je ne crois pas que si la Fed avait bougé, cela aurait changé grand chose. »

Fed ou pas, l’expert s’attend à une hausse modérée des rendements obligataires dans les 6 à 12 prochains mois.

« L’économie américaine devrait connaître une croissance supérieure à 2 %, et le Canada en profitera sûrement. Nous faisons certes face à de gros défis, mais je ne suis pas aussi pessimiste que le consensus. Une hausse modérée surviendra, que la Fed augmente ses taux ou non. »

Conséquence sur les portefeuilles obligataires : la surpondération des titres de sociétés reste de mise, selon lui.

« Le rendement additionnel des obligations de sociétés est attrayant, qu’il s’agisse de la catégorie investissement ou des hauts rendements », dit Patrick O’Toole.

L’expert recommande les secteurs des télécommunications et des institutions financières, notamment les américaines qui émettent des titres sur le marché canadien, comme Wells Fargo Canada.

La rédaction