Gestionnaires en direct – Il n’y a pas que des « anges déchus » dans le haut rendement

Par La rédaction | 2 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Certaines obligations à haut rendement n’ont de « spéculatives » (junk) que le surnom, juge Nicholas Leach, gestionnaire de portefeuille à CIBC Gestion d’actifs.

« Le marché du haut rendement demeure incompris; les gens pensent qu’on n’y trouve que des entreprises au bord de la faillite. Mais c’est loin d’être le cas », dit Nicholas Leach.

Ce marché a beaucoup changé depuis les années 80, quand il n’accueillait que des « anges déchus », soit des titres de catégorie investissement devenus problématiques. En 25 ans, sa capitalisation est passée de moins de 100 milliards à 1,4 billion (millions de millions). Cela inclut bon nombre d’entreprises solides, dont des marques connues « que vous seriez surpris de trouver là », affirme Nicholas Leach.

« Nous investissons dans les titres à haut rendement qui, à notre sens, méritent la catégorie investissement », dit l’expert, citant en exemple l’opérateur cellulaire T-Mobile. « C’est le quatrième aux États-Unis avec 43 millions d’abonnés, soit deux fois plus que Bell, Telus et Rogers combinés! »

Si des titres qui « méritent » la catégorie investissement se trouvent dans le marché du haut rendement, c’est à cause de la prudence excessive des agences de notation, argue Nicholas Leach.

« Il y a un grand risque pour leur réputation si elles classent un titre à tort dans la catégorie investissement. En revanche, il y a peu de conséquences si elles en classent un à tort dans le haut rendement. C’est pourquoi de nombreuses obligations ont des notations inadéquates, et sont boudées par les gens qui ont pour principe de ne pas toucher au haut rendement. Cela crée des occasions pour les investisseurs actifs de faire leurs devoirs pour dénicher des titres vendus à rabais par rapport à leur qualité de crédit réelle. »

La rédaction