Gestionnaires en direct – L’Europe à l’arrêt, la Chine au ralenti

15 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pas de dégringolade, mais certainement une récession prolongée : c’est ce qui attend l’Europe pour les temps à venir, selon Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés mondiaux CIBC.

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« Il faut faire la différence entre une récession et une dégringolade. Clairement, les Européens sont en récession et vont le rester pour l’année à venir. L’Espagne, l’Italie et la France feront encore face à des difficultés pour un bon moment. Mais la question est : la système va-t-il s’effondrer et mettre fin à l’euro? Je ne le pense pas, car l’Allemagne et la Banque centrale européenne ne le permettront pas », commente Benjamin Tal.

« Le coût d’un effondrement de la zone euro serait si important que l’Allemagne et la BCE feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour l’empêcher, qu’il s’agisse de fournir des liquidités, d’imprimer de l’argent ou d’acheter des obligations comme la Fed l’a fait aux États-Unis. »

Benjamin Tal s’attarde aussi à la Chine, qui ralentit « parce qu’elle a décidé de ralentir, rappelle-t-il. La grande question pour les marchés émergents, c’est de savoir si la Chine va ralentir trop vite. Je crois qu’elle va réussir un atterrissage en douceur. Un atterrissage brutal, c’est-à-dire sous les 7 % de croissance, serait dévastateur pour l’économie mondiale. La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement chinois a déjà recommencé à stimuler l’économie afin d’atterrir en douceur. Mais il vaut mieux rester défensif sur ce marché pour l’année à venir. »