Gestionnaires en direct – L’Inde et le Brésil, deux scénarios opposés

Par La rédaction | 7 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’évolution de l’Inde et du Brésil démontre à quel point les meilleures prédictions des gestionnaires peuvent être mises à mal par des événements inattendus, explique Nick Langley, gestionnaire de portefeuille et directeur des investissements pour RARE infrastructure à Sydney (Australie).

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« L’an dernier, nous avions prédit de beaux progrès pour l’Inde et le Brésil, où d’importantes élections avaient lieu », se souvient Nick Langley.

Pour l’Inde, c’était dans le mille : le nouveau gouvernement de Narendra Modi a initié des réformes qui vont permettre à l’économie de s’améliorer.

« On s’attend à ce que la croissance augmente et à ce que l’inflation baisse, d’où la hausse de 30% des marchés indiens l’an dernier. L’enthousiasme devrait se poursuivre cette année, mais au-delà, il faudra que les réformes se matérialisent », dit Nick Langley.

Pour le Brésil, en revanche, c’est une déception. Le décès du candidat de l’opposition Eduardo Campos dans un accident d’avion a permis à la présidente sortante, Dilma Rousseff, d’être réélue. Résultat : les marchés ont baissé de 3% et le manque de confiance envers l’économie se poursuit, sans parler des records de sécheresse.

« Voilà un bon exemple d’une économie qui a pris la direction diamétralement opposée à nos prédictions. S’ils avaient élu l’opposition, on aurait eu droit à un environnement plus convivial pour les investisseurs. Plusieurs réformes sont encore nécessaires, notamment pour solutionner les contraintes liées à la demande. Le pays requiert un grand nombre de nouvelles infrastructures, mais la communauté d’affaires est peu encline à financer ce développement », élabore M. Langley.

« Leur nouveau ministre des finances [Joaquim Levy] semble très proactif, et on s’attend à des réformes cette année. Mais leur effet ne se fera pas sentir avant 2016. »

La rédaction