Goldman Sachs s’intéresse à la finance islamique

Par La rédaction | 9 septembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Goldman Sachs entend bien profiter de la manne que représente la finance dans les pays musulmans.

Pour y parvenir, le groupe américain a dévoilé il y a quelques jours un projet d’émission d’« obligations islamiques », baptisées sukuk, de 500 millions de dollars.

Comme le rapporte Le Figaro, l’opération était prévue depuis longtemps. En 2011, la banque, qui souhaitait alors lever deux milliards de dollars, avait récolté une fin de non-recevoir de la part des érudits musulmans.

À l’époque, ceux-ci estimaient en effet que son projet contrevenait aux principes de la charia, qui interdit, entre autres, le paiement d’intérêts, l’usure et la spéculation.

En théorie, les investisseurs n’ont pas non plus le droit d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, commerce des armes, etc.),

De 560 à 710 G $CAD d’investissements

Selon le ministère français des Finances et des comptes publics, « les sukuk et les produits financiers assimilés sont des titres représentant, pour leur titulaire, un titre de créances ou un prêt dont la rémunération et le capital sont indexés sur la performance d’un ou plusieurs actifs par l’émetteur ».

D’autres institutions financières devraient prochainement emboîter le pas à Goldman Sachs, notamment la Société Générale, qui a obtenu l’autorisation de lancer un programme de sukuk en Malaisie pour un montant de 320 millions de dollars canadiens.

D’après le cabinet Zawya, spécialisé dans l’information économique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le montant d’émission de sukuk a atteint 86 milliards de dollars américains depuis le début de l’année, contre 75 milliards un an plus tôt à la même période.

Au total, la finance islamique représenterait de 560 à 710 milliards de dollars canadiens d’investissements à travers le monde.

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La rédaction