Goldman Sachs vide ses poches

Par La rédaction | 19 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Goldman Sachs devra payer plus de 5 G$ pour stopper les poursuites dans le cadre du dossier des subprimes survenu durant la crise financière de 2007-2008, rapporte Reuters.

Pour avoir failli à sa mission d’information des investisseurs, la banque devra verser une amende de 2,38G$, un paiement en numéraire de 875 M$ pour indemniser les propriétaires lésés ainsi qu’un montant de 1,8 G$, qui servira à réhabiliter leurs logements, restructurer la dette des ménages en difficulté et financer des programmes de prévention contre les saisies immobilières.

L’accord, qui doit encore être approuvé par les autorités de régulation financière américaines, porte sur la vente, entre 2005 et 2007, de produits titrisés liés à des prêts hypothécaires souscrits par des emprunteurs insolvables, à l’origine de la crise financière de 2008.

BÉNÉFICE TRIMESTRIEL AMPUTÉ DE 1,5 G$

Il met un terme aux actions déjà engagées ou susceptibles de l’être par le ministère américain de la Justice, les procureurs de l’État de New York et de l’Illinois, la National Credit Union Administration et les Federal Home Loan Banks de Chicago et de Seattle.

Goldman Sachs avait provisionné dans ses comptes du deuxième trimestre une somme 1,45 G$ en prévision de ce compromis, qui devrait réduire son bénéfice du quatrième trimestre d’environ 1,5 G$.

Au cours des dernières années, le ministère de la Justice américain et plusieurs autorités fédérales ont multiplié les règlements amiables avec plusieurs grandes banques des États-Unis, dont JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup.

UN ACCORD PLUTÔT CLÉMENT

Dans ce contexte, relève Reuters, l’accord obtenu par Goldman Sachs paraît relativement clément pour la banque d’affaires et d’investissement. En effet, Bank of America avait écopé en 2014 d’amendes totalisant 16,6G$, tandis que l’année précédente, JP Morgan avait dû débourser 13 G$ pour clore un litige du même genre.

Il s’agit néanmoins du plus gros montant jamais payé par la banque d’affaires et d’investissement dans le cadre du règlement d’un litige. Celle-ci a déjà été contrainte de payer 3 G$ en 2014 dans le cadre d’un accord concernant Fannie Mae et Freddie Mac, les organismes fédéraux spécialisés dans les prêts hypothécaires.

En 2010, la firme avait également dû verser 550 M$ à la Securities and Exchange Commission pour mettre fin à des poursuites, concernant cette fois des obligations adossées à des actifs destinées à se défaire des risques de crédit (collateralized debt obligations).

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