Hausse des demandes de renouvellement hypothécaire

Par La rédaction | 7 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Cette année, 47 % de toutes les hypothèques doivent être refinancées, contre 25 à 35 % dans une année normale.

La raison est simple : alors que les taux d’intérêts sont repartis à la hausse après une longue période de stagnation, les emprunteurs ont opté ces dernières années pour des hypothèques plus courtes (2 à 3 ans) qui arrivent à échéance en même temps que les hypothèques (plus courantes d’ordinaire) de 5 ans.

Contacté par Le Journal de Montréal, le porte-parole du courtier Multi-Prêts, Denis Doucet, affirme que sa société a noté une hausse de 28 % de la demande de prêts hypothécaires cette année par rapport à l’an dernier dans ses succursales.

Desjardins, qui détient 40 % du marché hypothécaire au Québec, confirme noter une augmentation des demandes pour les renouvellements hypothécaires sans que cela n’engendre toutefois une hausse inhabituelle des délais de traitement.

Le taux directeur se situe en ce moment à 1,25 %, contre 0,5 % en juillet dernier et les analystes s’attendent à ce que la Banque du Canada le rehausse une nouvelle fois dans le courant de l’été. Le taux hypothécaire moyen sur 5 ans est ainsi passé en moins d’un an de 2,4 % à 3,2 % dans plusieurs institutions financières.

MARCHÉ DE VENDEURS

La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) vient par ailleurs de publier une étude démontrant que la proportion de propriétés résidentielles vendues à un prix supérieur au prix demandé est en hausse depuis un an dans chacune des six régions métropolitaines de recensement (RMR) de la province.

Dans la région de Montréal, c’est une propriété sur dix qui s’est vendue plus cher que le prix demandé. Les vendeurs y sont en position de force lors des négociations, en particulier sur l’île de Montréal.

Dans le segment de l’unifamiliale, plusieurs municipalités de l’ouest de l’île ressortent du lot, par exemple Pointe-Claire (31 %), Kirkland (26 %), Beaconsfield (25 %), Dollard-des-Ormeaux (21 %) et Dorval (20 %), qui affichent des niveaux impressionnants de surenchère. La palme revient toutefois au secteur Rosemont/La Petite-Patrie, où près d’une vente d’unifamiliale sur trois au cours des 12 derniers mois a fait l’objet de surenchère.

Du côté de la copropriété, les proportions de surenchères sont plus faibles, car il y a moins de rareté sur le marché. Pourtant, des secteurs comme Le Plateau-Mont-Royal, Rosemont/La Petite-Patrie, Villeray/Saint-Michel/Parc Extension, Outremont et Le Sud-Ouest sont dignes de mention, avec des proportions variant de 12 % à 16 %.

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