Hausse du prix médian des copropriétés à Montréal

Par La rédaction | 31 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Après des années difficiles, le marché de la revente des copropriétés dans l’agglomération de Montréal a repris de la vigueur en 2017, avec notamment une nette croissance de leur prix médian au pied carré, selon les plus récentes données de JLR.

Alors que les hausses du prix médian au pi2 ont été modérées, souvent inférieures à l’inflation, entre 2013 et 2016, le marché a renoué avec des augmentations plus marquées l’an dernier avec un gain de 5 % par rapport à 2016, soit un prix de 331 dollars. Selon JLR, cette croissance importante ressemble à ce qui s’observait en 2011 et 2012, période durant laquelle le marché de la copropriété a montré « un fort dynamisme ».

Le prix médian au pi2 de 331 dollars est cependant loin de refléter la situation dans toutes les villes et tous les arrondissements de l’île, souligne la firme. En effet, précise-t-elle, les secteurs plus centraux affichent souvent des prix supérieurs.

WESTMOUNT C. RIVIÈRE-DES-PRAIRIES

Avec 501 dollars au pi2, Westmount se classe ainsi au premier rang des secteurs les plus chers, puisque ce prix est 2,7 fois plus élevé que celui enregistré dans l’arrondissement le moins cher de l’île, Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles (183 dollars). À noter qu’il s’agit du seul secteur affichant un prix médian au pied carré inférieur à 200 dollars. Au 2e rang des copropriétés les plus dispendieuses se trouve l’arrondissement du Sud-Ouest (428 dollars) qui, après une forte poussée du prix médian au pi2 en 2017, dépasse Ville-Marie, désormais relégué à la 4e place.

JLR relève également que malgré le gain important enregistré l’an dernier, la croissance des prix a varié grandement d’un secteur à l’autre de l’agglomération, au point que certains arrondissements ont même observé des baisses de prix. Sur cinq ans, quatre arrondissements ou villes (Anjou, Pierrefonds/Roxboro, Saint-Léonard et Côte-Saint-Luc) ont ainsi connu un recul du prix médian au pi2 en 2017 comparativement à 2012 (entre -2 % et -3 %).

Au total, huit secteurs de l’île ont enregistré de telles baisses du prix médian au pi2 ou des augmentations égales ou inférieures à 2 %. Parmi celles-ci, cinq sont situées dans l’est, soit Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies/Pointe- aux-Trembles, Saint-Léonard, Anjou et Mercier/Hochelaga-Maisonneuve.

DES SURFACES UN PEU PLUS PETITES

Au contraire, Dollard-des-Ormeaux s’est distingué avec la plus forte croissance (+32 %) du prix médian au pi2 sur cinq ans et, pour 2017 seulement, cet arrondissement a connu une hausse de 9 %. Westmount arrive juste derrière avec une hausse de prix de 22 %.

JLR observe par ailleurs que les copropriétés vendues sur le territoire de l’île sont de plus en plus petites. Résultat : alors que leur taille médiane atteignait 947 pi2 en 2012, celle-ci ne mesurait plus que 921 pi2 l’an dernier, ce qui représente une diminution de superficie de l’ordre de 3 %.

En conclusion, la firme rappelle que la forte hausse des ventes de copropriétés enregistrée l’an dernier a surpris une majorité de prévisionnistes. Elle attribue cette embellie à la bonne tenue de l’emploi et à la croissance de la population, deux facteurs qui ont permis d’accroître le bassin d’acheteurs potentiels. Sa prévision? « En 2018, l’arrivée de nombreux immigrants dans la région de Montréal et le taux de chômage qui devrait rester bas aideront à maintenir la demande de logements. »

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